RELANCE - Recrutement d’un(e) consultants (e) national (e) pour renforcer les connaissances et capacités des hauts fonctionnaires et des défenseurs des droits des femmes sur la budgétisation

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Application deadline 3 years ago: Friday 11 Sep 2020 at 23:59 UTC

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Contract

This is a National Consultant contract. More about National Consultant contracts.

Background

Prière noter que toutes les offres (propositions technique et financière, copies des diplômes, etc.) dûment signées doivent impérativement être envoyées à l’adresse e-mail [email protected] avec mention de la référence et intitulé du dossier. Votre proposition devra être reçue au plus tard le lundi 11 septembre?2020 avant à 17H00.

Présentation du programme : L’Union Européenne (UE) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) se sont engagées dans une nouvelle initiative mondiale pluriannuelle visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Cette initiative est nommée « Spotlight ». Elle est ainsi nommée car elle attire l’attention sur ce problème, l’amène sous les projecteurs et le place au cœur des efforts menés pour atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en accord avec les objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Au niveau global, L’initiative couvre cinq (5) régions du monde à savoir l’Asie, l’Afrique, l’Amérique Latine, le Pacifique et les Caraïbes dont chaque région avec un focus spécifique. Pour la région d’Afrique, huit (8) pays ont été retenus pour bénéficier du programme : le Nigeria, le Liberia, le Malawi, le Mozambique, le Zimbabwe, l’Uganda, le Mali et le Niger. Le focus du Spotlight en Afrique est d’éliminer les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG), les pratiques néfastes faites aux femmes, en traitant les aspects relatifs à la santé sexuelle et reproductive et les droits. Au Mali, ce programme est exécuté conjointement entre le PNUD, UNHCR, UNICEF, ONUFEMMES et UNFPA pour une période de 4 ans. Les changements souhaités se situent au niveau de six (6) principaux piliers qui sont :

  • L’amélioration de l’environnement législatif et politique pour qu’il soit conforme aux conventions internationales notamment par le retrait des dispositions discriminatoires ;
  • Le renforcement des capacités des institutions nationales en matière d’application de la loi et de planification stratégique visant à mieux intégrer l’élimination des violences faites aux femmes et filles dans leurs stratégies nationales et budgets sectoriels ;
  • La promotion des normes et valeurs sociales protectrices des femmes et des filles contre les violences, surtout au niveau communautaire et au sein des familles ;
  • La disponibilité et l’accès aux services de qualité pour une prise en charge holistique et équitable à l’endroit des survivantes ;
  • La disponibilité de données statistiques quantitatives et qualitatives actualisées dans le cadre de l’élaboration des lois et la mise en œuvre des politiques ; et?
  • Le renforcement des organisations de défense des droits des femmes en vue d’influencer les politiques et pratiques visant l’élimination des violences faites aux femmes (VFF).

La participation du PNUD Mali à la mise en œuvre du programme Spotlight se justifie par son appui traditionnel au gouvernement du Mali dans la mise en place des institutions, politiques et stratégies cohérentes pour lutter contre les violences faites aux femmes. Spécifiquement au Mali, le PNUD est un partenaire stratégique de longue date de différents Ministères les aspects liés à la lutte contre les VBG, VFF, PN et à l’autonomisation économique et politique des femmes. Dans ce programme, le PNUD Mali continuera à appuyer les institutions sous le pilier 2 (renforcement des capacités des institutions nationales en matière d’application de la loi et de planification stratégique visant à mieux intégrer l’élimination des violences faites aux femmes et filles dans leurs stratégies nationales et budgets sectoriels) afin d’offrir un espace conséquent pour rendre possible l’inclusion de toutes les parties prenantes y compris les groupes marginalisés à tous les niveaux.

Contexte Institutionnel du Mali : Depuis 2012, la crise multidimensionnelle que traverse le Mali a fortement affaibli les capacités des institutions nationales à faire face à leur mission et assurer la présence effective de l’autorité de l’Etat dans certaines zones du pays. Dans ce contexte, les autorités locales et communautaires, dès lors, jouent un rôle crucial dans la vie en société. Cependant, leurs interventions basées sur les pratiques coutumières ou religieuses sont en contradiction avec le cadre juridique et politique existant sur la lutte contre les VFF, y compris les VBG et pratiques néfastes, et la promotion des droits à la SSR. Institutionnellement, le Mali est un Etat unitaire décentralisé, organisé administrativement en 10 régions et le District de Bamako avec huit (08) institutions constitutionnelles : le Président de la République, le Gouvernement, l’Assemblée Nationale, la Cour Suprême, la Cour Constitutionnelle, la Haute Cour de Justice, le Haut Conseil des Collectivités territoriales, et le Conseil Economique, Social et Culturel. Aussi, le Mali dispose d’un cadre national de planification stratégique, « le Cadre stratégique pour la Relance Economique et de Développement Durable CREDD (2016-2018) » auquel sont alignées les stratégies sectorielles de différents départements, de même que les programmes de coopération des partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant au Mali. Les directives du CREDD en matière du genre demandent que l’approche genre dépasse les stratégies et politiques de promotion de la femme ou d’amélioration de la condition de la femme. Cette approche consiste à promouvoir un processus de développement équilibré entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie économique, politique, sociale, culturelle. Le Mali dispose également d’une Politique Nationale Genre (2011) qui, dans son premier axe d’intervention, vise la réduction des formes de VFF. Malgré ce cadre stratégique, force est de constater que la lutte contre les VFF et la promotion des droits à la SSR, qui est un sujet transversal, figure dans peu de plans sectoriels autres que celui de la promotion du genre, et encore moins dans les budgets. Une nouvelle stratégie post-CREDD 2019-2023 est en cours d’élaboration en vue de la réalisation des objectifs de développement du Mali, alignés aux Objectifs du Développement Durable (ODD). Cependant, l’insuffisance dans la coordination institutionnelle, le suivi-évaluation et la responsabilisation à tous les niveaux ne permet pas d’adopter une approche intégrée par les différents départements sectoriels et de mutualiser les ressources sur la thématique genre et VFF. Une autre faiblesse se dénote dans les capacités limitées des institutions en charge de l’application de loi, notamment les institutions judiciaires, les services de sécurité et ceux de l’administration territoriale, à remplir efficacement leur mission au sein de la société. Cette faiblesse impacte considérablement le comportement général de la population à l’égard des VFF contribuant ainsi à perpétuer une culture de l’impunité qui décourage les personnes survivantes et réconforte les auteurs.

Duties and Responsibilities

Objectif de la mission :

Renforcer les connaissances et capacités des hauts fonctionnaires et des défenseurs des droits des femmes sur la budgétisation sensible au genre pour mettre fin aux violences basées sur genre (VBG), les Violences faites aux femmes (VFF) et les pratiques néfastes (PN), afin de leur permettre de s’approprier le concept et l’approche genre ainsi que le processus de la budgétisation sensible au genre dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs programmes.

Description des responsabilités :

Sous la direction générale du Représentant Résident Adjoint Chargé de Programme, la supervision directe de la cheffe du Cluster Gouvernance et le suivi quotidien du Gestionnaire du Projet, le/la consultant(e) national (e) devra s’assurer principalement que le PNUD Mali atteint les résultats assignés à sa mission afin de donner une réponse adéquate aux besoins de renforcement des capacités institutionnels rencontrés au niveau national et local. Ils/Elles auront pour responsabilité de :

  • Elaborer et mettre en place des critères de sélection et d’identification des différents bénéficiaires de la formation (hauts fonctionnaires et défenseurs des droits des femmes à Bamako, Ségou, Sikasso, Koulikoro et Kayes) ;
  • Conduire des groupes de discussion avec les personnes ressources (Gouvernement) afin d’identifier les hauts fonctionnaires et les défenseurs des droits des femmes et les parties prenantes impliquées dans la formation et de recueillir des orientations stratégiques dans le cadre de la coordination des activités de formation à Bamako et dans les régions identifiées ;
  • Sur base de différentes discussions avec les acteurs impliqués, élaborer un chronogramme/programme de formation dans ciblant les régions identifiées et à Bamako ;
  • Elaborer les termes de référence de différentes formations, les modules conformes aux thématiques (BSG, pour mettre fin aux VBG, VFF et PN) ;
  • Former les hauts fonctionnaires et les défenseurs des droits des femmes au niveau local et national sur la BSG en mettant l’accent sur les aspects suivants :
    • Les concepts genre et l’approche genre dans les cadres des structures de gestion des cadres programmatiques et budgétaires des politiques publiques ;
    • Analyse en matière du genre pour améliorer les cadres programmatiques et les implications du genre dans la gestion, la mise en œuvre et le suivi des cadres programmatiques des politiques et des budgets ;
    • Application systématiquement du genre dans les cycles de programmation, de planification et de budgétisation des politiques publiques ;
    • Prise en compte des préoccupations et des intérêts différenciés des femmes, des hommes, des filles et des garçons lors de la formulation, de l'exécution et de l'évaluation des politiques publiques ;
    • Gestionnaires des indicateurs sexospécifiques dans le suivi et l’évaluation des politiques et budgets publiques…

Méthodologies :

Le/La consultant(e) doit fournir une méthodologie complète (y compris des méthodes détaillées sur les chronogrammes, les techniques de renforcement des capacités, des outils et moyens usuels pour assurer le renforcement des capacités). Cette méthodologie doit contenir une brève feuille de route conforme à la durée de la mission selon les phases méthodologiques proposées suivantes :

  • Phase-1 : Réunion de cadrage de la mission entre le PNUD et le Gouvernement ;
  • Phase-2 : Elaboration des guides, termes de références, outils, modules, critères de sélection et d’identification des différents bénéficiaires de la formation (hauts fonctionnaires et défenseurs de droits des femmes) ;
  • Phase-3 : Conduire des groupes de discussion avec les personnes ressources ;
  • Phase-4 : Renforcer les capacités des hauts fonctionnaires et les défenseurs de droits des femmes) ;
  • Phase -5 : Produire le rapport de formation

Livrables Clés:

  • Une note méthodologique contenant la compréhension de la mission, les termes de référence de différentes formations (Bamako, Ségou et Sikasso, Kayes, Koulikoro), les méthodes/techniques proposées, les chronogrammes avec une feuille de route de la mission (5e Jours) ;
  • Une présentation power point de la formation et l’élaboration de différents modules, TdRs, outils et critères de sélection des bénéficiaires 10eme Jour ;
  • Un rapport initial de la formation (contenant les approches méthodologiques, les résultats de la formation, la stratégie, les thématiques développés, la pertinence de la formation, les recommandations… (30e Jour)
  • Un rapport final détaillé (70 pages max avec annexes) contenant tous les éléments ci-haut cités et expliquant clairement comment les formations ont contribuées à accroitre les connaissances des défenseurs des droits des femmes afin qu’ils puissent intégrer substantivement l’approche de la budgétisation sensible au genre dans leurs planifications et mise en œuvre des activités (35e Jour).

Tableau recapitulatif des resultats attendus :

  • Produits attendus Durée de réalisation Validation Paiement
  • Note méthodologique 5e jour PNUD 40%
  • Rapport final 35e Jour PNUD 60%

Competencies

Compétences:

  • Avoir une bonne connaissance de l’environnement institutionnel de planification, et organisationnel des associations locales du Mali et une bonne connaissance en matière de BSG, VBG, VFF, PF ;
  • Une expérience avérée en renforcement des capacités des institution sur la BSG, et l'élaboration de plans de renforcement des capacités et connaissance solide et maitrise de l’approche de la planification suivi et évaluation des budgets intentionnels ;
  • Être Familier des mécanismes de coordination des agences du Système des Nations Unies en matière de BSG, VBG et démontrer l'intégrité et le respect des valeurs et des normes éthiques de l'ONU ; et favorisant la vision, la mission et les objectifs stratégiques du PNUD ;
  • Démontrer la sensibilité culturelle (le respect de l’équité des genres, la religion, la race, la nationalité, l'âge et l'adaptabilité) et bonne maitrise de l’outil informatique et des logiciels bureautiques courants.

Required Skills and Experience

FORMATION :

  • Être titulaire au moins d’un diplôme de master en droit, en administration publique, en sciences politiques, en anthropologie ou autre sciences sociales, et/ou autres disciplines pertinentes ;
  • Ou Avoir un diplôme universitaire de premier cycle, combiné à cinq années supplémentaires d'expérience admissible, à la place du diplôme universitaire supérieur ;
  • Une certification en gestion de projet/programme serait un avantage supplémentaire

EXPERIENCE :

  • Au moins 10 ans dans la conduite et la réalisation des missions similaires (renforcement des capacités en BSG auprès des hauts fonctionnaires de la république et des défenseurs de droits des femmes ;
  • Une expérience avérée en renforcement des capacités des institutions, collaboration avec les hauts fonctionnaires du gouvernement, expérience en évaluation des compétences et l'élaboration de plans de renforcement des capacités ; une grande capacité en identification et analyse des besoins de formation institutionnelles dans le cadre de la BSG ;
  • Une expérience avérée de travail avec le Système des Nations Unies sur la promotion de l’égalité femme-homme dans les institutions étatiques ;
  • Expérience et familiarité avec les outils et instruments internationaux et régionaux de promotion de l’égalité femme-homme (CEDEF, Protocole de Maputo, Plateforme d’action de Beijing, les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies 1325, 1820…,) ;
  • Expérience avérée et excellente capacité à collaborer avec les entités gouvernementales et non gouvernementales.

LANGUE :

  • La bonne maîtrise du français et une autre langue de travail officielle de l'ONU
  • La connaissance du Bambara ou d’une autre langue nationale est un atout
Added 3 years ago - Updated 3 years ago - Source: jobs.undp.org