VNU national Mobilisateur (trice) communautaire de l’EVBG

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Contract

This is a UNV Community Volunteer contract. This kind of contract is known as National UN Volunteer. It is normally only for nationals. More about UNV Community Volunteer contracts.

Depuis son accession à l’indépendance, la République Centrafricaine fait face à des crises militaro-politiques cycliques et à une instabilité chronique, menant ainsi à l’augmentation de l’insécurité et à la dégradation des institutions de l’Etat. Ces crises ont eu d’important impacts sur les populations ainsi que sur le fonctionnement normal des communautés. Cette situation d’instabilité a occasionné plusieurs cas de violation des droits humains dont les violences basées sur le genre en particulier. Les nombreux conflits armés qui ont eu lieu ainsi que la pauvreté ont eu des impacts considérables sur les rapports homme-femme. En effet, avec un Indice d’Inégalité du Genre de 0,680, la RCA a été classée 159ème sur 189 pays observés en 2019 selon le Rapport sur le Développement Humain de 2020. Accentuée en milieu rural, la pauvreté touche plus les femmes que les hommes : 81 % des femmes sont pauvres en milieu rural contre 69% des hommes. Ces disparités entre les sexes, parmi d’autres, et les discriminations à l’égard des femmes entretiennent des niveaux élevés de violences faites aux femmes et aux filles. De 2016 à 2020, le système de collecte des plaintes de violences basées sur le genre, « Gender-based Violence Information Management System » (GBVIMS en sigle), à travers ses huit (8) membres signataires du protocole de partage d’information, a enregistré un total de 51 730 cas de VBG qui sont répartis comme suit : Autres types de VBG = 40 743 cas, soit 79% ; cas de violence sexuelle (VS) = 10 987 cas de violence sexuelle, soit 21%. En 2021 la situation a légèrement connu une hausse avec un total de 11.592 cas de VBG signalés, soit une augmentation de 26 % par rapport aux cas rapportés en 2020. La quasi-totalité (95%) des survivants des cas de VBG rapportés sont des femmes et des filles qui ont subi une ou plusieurs types de VBG. Ces statistiques représentent uniquement les cas déclarés par les survivantes, mais ne constituent pas l'incidence totale ou la prévalence des VBG en République Centrafricaine, du fait que les acteurs du GBVIMS ne couvrent pas toute l’étendue du territoire national (seulement 42% du territoire). En plus, les données d’une étude récente conduite par ONU Femmes en 2021 en RCA indique que les violences économiques touchent 48,6% des femmes et 51,2% des jeunes filles ; les violences émotionnelles affectent 68,5% des filles et 67,1% des femmes ; alors que les viols victimisent 58,2% de femmes et 24,6% des filles. Face à ces défis et en lien avec son mandat, particulièrement le pilier d’Elimination des violences à l’égard des femmes et filles, ONU Femmes Centrafrique souhaite renforcer les mécanismes de prévention des VBG et de prise en charge des survivantes. A cet effet, ONU Femmes mènera des activités visant à offrir une réponse holistique aux survivantes de VBG, renforcer le circuit de référencement des cas de VBG dans les zones d’intervention de Bangui et ses périphéries notamment Boali pour commencer, avec possibilité d’étendre dans d’autres régions du pays. La stratégie de mise en œuvre sera à travers des interventions mobiles, notamment par la mobilisation et les sensibilisations communautaires en faveur au changement de comportement, l’écoute, le référencement des cas VBG ainsi que les interventions de réponse rapide aux cas de VBG aux « Maisons d’Espoir et d’Ecoute » à Bangui et ses périphéries ainsi que dans les zones difficiles à atteindre notamment Boali.

Dans le cadre des initiatives d’ONU Femmes RCA visant à fournir des services de lutte contre les VBG par le biais d'activités mobiles, fournir des services professionnels et confidentiels aux survivantes de VBG, en se fondant sur l'approche holistique en matière de gestion de cas centrée sur la survivante, le candidat retenu sera responsable des activités de prévention, de réponse semi-statiques et mobile et de liaison communautaire afin de rendre les centres d’écoutes opérationnels. Sous la supervision technique directe de la Chargée de Programme Elimination des Violences Faites aux Femmes et aux Filles d’ONU Femmes, le/la candidat(e) effectuera de manière spécifique les tâches suivantes : 1. Coordonner avec UNFPA les activités de sensibilisation et réponse mobile à Bangui ; 2. Sensibiliser les populations des 02 zones du projet sur la prévention des VBG, la protection des droits des femmes et des filles ainsi que le circuit de référencement ; Au niveau technique 3. Planifier et coordonner étroitement avec UNFPA et les autres partenaires le déploiement des activités mobile de VBG dans les Maisons d’Espoirs et les zones difficiles d'accès pour les évaluations et la réponse rapide en fournissant une assistance holistique aux survivant(e)s VBG ; 4. Faciliter la formation régulière et le mentorat des relais communautaires sur les approches de sensibilisation et de mobilisation communautaire tout en mettant en place un mécanisme d’alerte des cas VBG. 5. Développer des méthodologies et des outils d'engagement communautaire, la conception participative de matériel Information, Education et Communication (IEC) pour Elimination des Violences Faites aux Femmes et aux Filles, inclus la prévention et la réponse VBG à travers les sensibilisations communautaires et les activités de proximité ; 6. Agir en tant que point focal VBG communautaire sous la supervision de ONU FEMMES, soutenir le développement des meilleures pratiques, analyser les tendances des cas et faire des suggestions à la chargée de programme 7. Appuyer l’offre de services holistiques (psychosocial, médical, juridique/légal et économique) en assurant une réponse rapide aux survivant(e)s et à l’ensemble des personnes dans le besoin en mettant et renforçant les mécanismes d’orientation locales des cas VBG;

Monitoring & Rapportage : 8. Assurer le suivi et le rapportage des cas de VBG pour améliorer la qualité des services et la collecte des données de GBVIMS notamment en respectant les principes de confidentialité des bénéficiaires et de transmission sûre et éthique des informations, en utilisant des formulaires et une base de données standard, en s’assurant du respect des protocoles de partage d'informations entre les agences, et en compilant et en soumettant des données mensuelles au point focal du cluster et au coordinateur de la protection ; 9. Suivre le plan mensuel de sensibilisation de la communauté avec les travailleurs communautaires, sur la base des tendances des cas et des besoins permanents des femmes et des jeunes filles ; Coordination : 10. Mettre en place un mécanisme et/ou assurer la liaison entre les sites de gestion des cas de VBG au niveau local/communautaire 11. Travailler en collaboration avec les services de proximité (les leaders communautaires, les Organisations féminines, les prestataires de services et la direction du camp des déplacés si nécessaire pour s'assurer que les besoins des femmes et des filles sont pris en compte et satisfaits par des activités liées à la prévention et réponse aux VBG ;

  • Bonne aptitude interpersonnelle ;
  • Capacité à contribuer au travail en tant que membre d’une équipe ;
  • Flexibilité et ouverture à l’apprentissage et aux nouvelles expériences ;
  • Respect de la diversité et adaptabilité aux autres cultures, environnements et conditions de vie
  • Avoir le sens de la responsabilité et de la redevabilité et d’inclusion
  • Disposer d’une capacité à développer et à maintenir les partenariats locaux ;
  • Adaptabilité, capacité et volonté de travailler dans les environnements difficiles, éloignés et potentiellement dangereux pour de longues périodes, impliquant des conditions de vie difficiles et peu de confort, et notamment de fréquents déplacements au sein de la zone d’opérations ; disponibilité à être déployé(e) /transféré à d'autres lieux d'affectation dans la zone d'opérations, si nécessaire ;
  • Adhésion manifeste aux principes d’engagement volontaire, incluant la solidarité, la compassion, la réciprocité et l’autonomie ; ainsi qu’aux valeurs fondamentales de l'ONU.
  • Disponibilité à porter assistance à des personnes en détresse

­ Disposer d’une expérience de travail dans le domaine des VBG ou avoir reçu une formation dans le domaine est un atout ; ­ Faire preuve de bonne moralité ; ­ Posséder une excellente capacité de communication, et de relations interpersonnelles, d’une bonne aptitude à travailler au sein d’une équipe pluridisciplinaire ;

. Résultats attendus :

  1. Un Centre d’écoute mobile est opérationnel ;
  2. Les relais communautaires dans les zones d’interventions d’ONU Femmes ont les capacités renforcées dans la prévention, la réponse rapide te le référencement des cas;
  3. Les cas de VBG signalés ont bénéficié d’ d’une réponse holistique ;
  4. Tous les cas de VBG signalés sont documentés, référés et classés ;

La RCA est un pays post-conflit. A partir de 2013, un conflit sanglant a opposé les Séléka et les Anti Balaka, sur presque l’ensemble du territoire du pays. Craignant le risque d’un génocide, les Nations Unies ont décidé d’envoyer des casques bleus dans le pays, pour protéger les civils ramener la paix. Les affrontements ayant pris fin, en compte encore des zones entières du pays occupées par les groupes armés qui continuent de commettre des exactions sur les populations. A la suite de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation signé le 6 février 2018 entre les 14 Groupes armés et le Gouvernement de la RCA, l’Etat a amorcé le déploiement de ses services notamment, les Forces armées, la police, la gendarmerie, la justice dans plusieurs régions du pays. La RCA dispose d’un seul aéroport international (Bangui M’poko) qui assure toutes les liaisons aériennes avec l’extérieur et les régions du pays. Il y a des aérodromes dans les 16 capitales de chaque Préfecture et dans aussi dans certaines grandes sous-préfectures. Le réseau routier est en très pauvre, puisqu’il n’existe qu’une seule route principale qui relie la RCA au Cameroun qui est bitumée. Deux saisons alternent le climat en RCA. Une saison sèche et un saison pluvieuse repartie sur 6 mois chacune. La maladie la plus redoutée est le paludisme qui fait beaucoup de victimes chaque année. Le réseau hôtelier connait de plus en plus une grande croissance, mais demeure encore très cher. En termes d’alimentation, on trouve à Bangui et dans certaines grandes villes du pays une grande variétés de produits locaux et importés. Mais l’accès à ces produits n’est identique dans les régions du pays. Toutes ces difficultés rendent le coût de vie plus cher. Il en est de même pour les services comme les banques, les hôpitaux, l’électricité etc. dont l’accès est très limité et uniquement concentrés à Bangui la capitale.

Added 4 months ago - Updated 4 months ago - Source: unv.org