Recrutement d'un Consultant National pour renforcer les capacités des décideurs gouvernementaux y compris les élus à tous les niveaux sur l’intégration de la lutte contre les violences basée

This opening expired 3 years ago. Do not try to apply for this job.

UNDP - United Nations Development Programme

Open positions at UNDP
Logo of UNDP

Application deadline 3 years ago: Friday 25 Sep 2020 at 23:59 UTC

Open application form

Contract

This is a National Consultant contract. More about National Consultant contracts.

Background

Prière noter que toutes les offres (propositions technique et financière, copies des diplômes, etc.) dûment signées doivent impérativement être envoyées à l’adresse e-mail [email protected] avec mention de la référence et intitulé du dossier. Votre proposition devra être reçue au plus tard le lundi 25 septembre 2020 avant à 17H00.

Présentation du programme : L’Union Européenne (UE) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) se sont engagées dans une nouvelle initiative mondiale pluriannuelle visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Cette initiative est nommée « Spotlight ». Elle est ainsi nommée car elle attire l’attention sur ce problème, l’amène sous les projecteurs et le place au cœur des efforts menés pour atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en accord avec les objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Au niveau global, L’initiative couvre cinq (5) régions du monde à savoir l’Asie, l’Afrique, l’Amérique Latine, le Pacifique et les Caraïbes dont chaque région avec un focus spécifique. Pour la région d’Afrique, huit (8) pays ont été retenus pour bénéficier du programme : le Nigeria, le Liberia, le Malawi, le Mozambique, le Zimbabwe, l’Uganda, le Mali et le Niger. Le focus du Spotlight en Afrique est d’éliminer les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG), les pratiques néfastes faites aux femmes, en traitant les aspects relatifs à la santé sexuelle et reproductive et les droits. Au Mali, ce programme est exécuté conjointement entre le PNUD, UNHCR, UNICEF, ONUFEMMES et UNFPA pour une période de 4 ans. Les changements souhaités se situent au niveau de six (6) principaux piliers qui sont :

  • L’amélioration de l’environnement législatif et politique pour qu’il soit conforme aux conventions internationales notamment par le retrait des dispositions discriminatoires, la mise en application des lois existantes et l’adoption de nouvelles lois, politiques et stratégies favorables à la protection et la promotion des droits des femmes et des filles ;
  • Le renforcement des capacités des institutions nationales en matière d’application de la loi et de planification stratégique visant à mieux intégrer l’élimination des violences faites aux femmes et filles dans leurs stratégies nationales et budgets sectoriels ;
  • La promotion des normes et valeurs sociales protectrices des femmes et des filles contre les violences, surtout au niveau communautaire et au sein des familles ;
  • La disponibilité et l’accès aux services de qualité pour une prise en charge holistique et équitable à l’endroit des survivantes, avec une attention particulière portée sur les besoins spécifiques des groupes exposés à des formes de discrimination croisée ;
  • La disponibilité de données statistiques quantitatives et qualitatives actualisées dans le cadre de l’élaboration des lois et la mise en œuvre des politiques, des stratégies et des programmes en vue de permettre une meilleure lecture et une appréciation de l’ampleur et de la gravité du phénomène, et
  • Le renforcement des organisations de défense des droits des femmes en vue d’influencer les politiques et pratiques visant l’élimination des violences faites aux femmes (VFF), y compris les violences sexuelles basées sur le genre (VBG), les pratiques néfastes et la promotion des droits à la santé sexuelle et reproductive (SSR) tout en exerçant un contrôle sur le niveau d’application des engagements pris.

La participation du PNUD Mali à la mise en œuvre du programme Spotlight se justifie par son appui traditionnel au gouvernement du Mali dans la mise en place des institutions, politiques et stratégies cohérentes pour lutter contre les violences faites aux femmes. Spécifiquement au Mali, le PNUD est un partenaire stratégique de longue date de différents Ministères les aspects liés à la lutte contre les VBG, VFF, PN et à l’autonomisation économique et politique des femmes. Dans ce programme, le PNUD Mali continuera à appuyer les institutions sous le pilier 2 (renforcement des capacités des institutions nationales en matière d’application de la loi et de planification stratégique visant à mieux intégrer l’élimination des violences faites aux femmes et filles dans leurs stratégies nationales et budgets sectoriels) afin d’offrir un espace conséquent pour rendre possible l’inclusion de toutes les parties prenantes y compris les groupes marginalisés à tous les niveaux.

Duties and Responsibilities

Contexte Institutionnel du Mali :

Depuis 2012, la crise multidimensionnelle que traverse le Mali a fortement affaibli les capacités des institutions nationales à faire face à leur mission et assurer la présence effective de l’autorité de l’Etat dans certaines zones du pays. Dans ce contexte, les autorités locales et communautaires, dès lors, jouent un rôle crucial dans la vie en société. Cependant, leurs interventions basées sur les pratiques coutumières ou religieuses sont en contradiction avec le cadre juridique et politique existant sur la lutte contre les VFF, y compris les VBG et pratiques néfastes, et la promotion des droits à la SSR. Institutionnellement, le Mali est un Etat unitaire décentralisé, organisé administrativement en 10 régions et le District de Bamako avec huit (08) institutions constitutionnelles : le Président de la République, le Gouvernement, l’Assemblée Nationale, la Cour Suprême, la Cour Constitutionnelle, la Haute Cour de Justice, le Haut Conseil des Collectivités territoriales, et le Conseil Economique, Social et Culturel.

Aussi, le Mali dispose d’un cadre national de planification stratégique, « le Cadre stratégique pour la Relance Economique et de Développement Durable CREDD (2016-2018) » auquel sont alignées les stratégies sectorielles de différents départements, de même que les programmes de coopération des partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant au Mali. Les directives du CREDD en matière du genre demandent que l’approche genre dépasse les stratégies et politiques de promotion de la femme ou d’amélioration de la condition de la femme. Cette approche consiste à promouvoir un processus de développement équilibré entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie économique, politique, sociale, culturelle. Le Mali dispose également d’une Politique Nationale Genre (2011) qui, dans son premier axe d’intervention, vise la réduction des formes de VFF. Malgré ce cadre stratégique, force est de constater que la lutte contre les VFF et la promotion des droits à la SSR, qui est un sujet transversal, figure dans peu de plans sectoriels autres que celui de la promotion du genre, et encore moins dans les budgets. Une nouvelle stratégie post-CREDD 2019-2023 est en cours d’élaboration en vue de la réalisation des objectifs de développement du Mali, alignés aux Objectifs du Développement Durable (ODD).

Cependant, l’insuffisance dans la coordination institutionnelle, le suivi-évaluation et la responsabilisation à tous les niveaux ne permet pas d’adopter une approche intégrée par les différents départements sectoriels et de mutualiser les ressources sur la thématique genre et VFF. Une autre faiblesse se dénote dans les capacités limitées des institutions en charge de l’application de loi, notamment les institutions judiciaires, les services de sécurité et ceux de l’administration territoriale, à remplir efficacement leur mission au sein de la société. Cette faiblesse impacte considérablement le comportement général de la population à l’égard des VFF contribuant ainsi à perpétuer une culture de l’impunité qui décourage les personnes survivantes et réconforte les auteurs.

Objectif du programme :

L'objectif global du programme est de contribuer à la protection des femmes et des filles, particulièrement des groupes exposés à de multiples formes de discrimination croisée, contre les VFF, y compris les VSBG et pratiques néfastes, et de promouvoir leurs droits relatifs à la SSR à travers un environnement juridique renforcé et conforme aux normes et standards internationaux, un cadre institutionnel renforcé, une production et disponibilité de données de qualité, une implication et responsabilisation des communautés, un accès effectif et équitable aux services appropriés et des associations féminines et organisation de défense des droits de la femme et fille dynamiques et efficaces.

Résultat du pilier 2 (Renforcement Intentionnel) :

Le résultat du pilier 2 vise à appuyer les institutions Malienne à planifier, financer et exécuter des programmes basés sur des faits avérés et vérifiés qui préviennent et répondent aux violences faites aux femmes et filles et pratiques néfastes, y compris dans d'autres secteurs (santé, justice, sécurité, éducation, développement social, culture)

Partenaires gouvernementaux impliqués dans la mise en œuvre du pilier 2 :

Les interventions envisagées sous le pilier 2 seront exécutées avec les institutions gouvernementales suivantes :

  • Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF)
  • Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD)
  • Ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté (MSLP)
  • Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population (MATP) ;
  • Ministère de la Sécurité et la Protection Civile (MSPC)
  • Ministère de la Santé et des Affaires Sociales (MSAS)
  • Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme (MJDH)
  • Ministère de l’Economie et des Finances (MEF)
  • Ministère de l’Education Nationale (MEN)
  • Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) ;
  • Ministère de la Culture (MC) ;
  • L’Assemblée Nationale,
  • Les Assemblées Régionales.

Objectif de la mission :

L’objectif général de la mission est de mieux outiller les représentants des différentes institutions au niveau national et décentralisé pour jouer leurs rôles et responsabilités dans la prévention et la lutte contre les VBG, et qu’elles offrent un espace conséquent pour rendre possible l’inclusion de toutes les parties prenantes y compris les groupes marginalisés. De façon spécifique, la mission vise à :

  • Produire un plan synthétique (stratégie, méthodologie, chronogramme, cibles et critères d’indentification des participants) de renforcement des capacités des décideurs et élus au niveau national et local ;
  • Produire des modules de formation selon les thématiques identifiées
  • Renforcer les capacités des décideurs gouvernementaux y compris les élus à tous les niveaux (national et local) sur l’intégration de la lutte contre les VBG, VFF, PF dans les cadres stratégiques de développement national.

Description des responsabilités :

Sous la direction générale du Représentant Résident Adjoint /Programme, la supervision directe de la cheffe du Cluster Gouvernance et le suivi quotidien du Gestionnaire du Projet, les deux consultants nationaux devront veiller à l’atteinte des résultats assignés à sa mission afin de donner une réponse adéquate aux besoins de renforcement des capacités institutionnelles rencontrés au niveau national et local. Ils/Elles auront pour responsabilité de :

  • Elaborer et mettre en place des critères de sélection qui permettrons aux institutions d’identifier les différents bénéficiaires de la formation
  • Conduire des groupes de discussion avec les décideurs gouvernementaux y compris les élus au niveau national et local et avec les parties prenantes afin de recueillir des orientations stratégiques dans le cadre de la coordination des activités de formation à Bamako et dans les 2 régions identifiées ;
  • Sur base de différentes discussions avec les acteurs des institutions, élaborer un chronogramme/programme de formation en ciblant les régions identifiées et à Bamako ;
  • Sur base des résultats issus du plan de renforcement des capacités des institution, avec le point focal de chaque département ministériel, identifier les thématiques stratégiques les plus urgentes issues du plan de renforcement des capacités qui feront l’objet de renforcement des capacités ;
  • Elaborer les termes de référence de différentes formations, les modules conformes aux besoins de renforcement des capacités en fonction du résultat du diagnostic et les résultats de l’étude évaluative des institutions ;
  • En collaboration avec le Gouvernement, organiser et tenir des ateliers à Bamako et dans les régions
  • Former les décideurs gouvernementaux y compris les élus au niveau local et national sur l’intégration de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les pratiques néfastes faites aux femmes dans les cadres stratégiques de développement national.
  • Soumettre un rapport de déroulement de la formation

Méthodologies :

Les consultants doivent fournir une méthodologie complète (y compris des méthodes détaillées sur les chronogrammes, les techniques de renforcement des capacités, des outils et moyens usuels pour assurer le renforcement des capacités). Cette méthodologie doit contenir une brève feuille de route conforme à la durée de la mission selon les phases méthodologiques proposées suivantes :

  • Phase-1 : Réunion de cadrage de la mission entre le PNUD et le Gouvernement ;
  • Phase-2 : Elaboration des guides, termes de références, outils, modules, critères de sélection et d’identification des différents bénéficiaires de la formation (décideurs des institutions et élus locaux) ;
  • Phase-3 : Conduire des groupes de discussion avec les personnes ressources auprès des instituions ;
  • Phase-4 : Renforcer les capacités des participants.
  • Phase-5 : Produire le rapport de formation

LIVRABLES CLES :

  • Une note méthodologique contenant la compréhension de la mission, les termes de référence de la formation (Bamako, Ségou et Sikasso), les méthodes/techniques proposées, les chronogrammes avec une feuille de route de la mission (2e Jours ;
  • Une présentation power point de la formation, Modules de formation, Guides, Outils, TdRs, critères de sélection et d’identification des différents bénéficiaires de la formation… (4e Jour) ;
  • Un rapport initial de la formation (contenant les approches méthodologiques, les résultats de la formation, la stratégie, les thématiques développés, la pertinence de la formation, les recommandations… (8e Jour)
  • Un rapport final détaillé (50 pages max avec annexes) contenant tous les éléments ci-haut cités et expliquant clairement comment les formations ont contribuées à accroitre les connaissances des partenaires afin qu’ils puissent intégrer substantivement la lutte contre les VBG et les pratiques néfastes faites aux femmes dans les cadres stratégiques de développement national (10e Jour)

TABLEAU RECAPITULATIF DES RESULTATS ATTENDUS :

  • Produits attendus Durée de réalisation Validation Paiement
  • Note méthodologique 3e jour PNUD 40%
  • Rapport final 10e Jour PNUD 60%

Competencies

COMPETENCES :

  • Avoir une bonne connaissance de l’environnement institutionnels du Mali et le cadre de renforcement des capacités en VBG, VFF, PF auprès des institutions au niveau national et local ;
  • Avoir une bonne connaissance en matière de VBG, VFF, PF au Mali et dans la région ;
  • Une expérience avérée en renforcement des capacités, l'évaluation des compétences, et l'élaboration de plans de renforcement des capacités ; une grande capacité en identification et analyse des besoins de formation institutionnelles et programme d'actions de formation en matière d'appui institutionnel ;
  • Connaissance solide et maitrise de l’approche de la planification suivi et évaluation et budgétisation sensible au genre ;
  • Familier des mécanismes de coordination des agences du Système des Nations Unies en matière de VBG ;
  • Démontrer l'intégrité et le respect des valeurs et des normes éthiques de l'ONU ; et favorisant la vision, la mission et les objectifs stratégiques du PNUD ;
  • Démontrer la sensibilité culturelle (le respect de l’équité des genres, la religion, la race, la nationalité, l'âge et l'adaptabilité) et bonne maitrise de l’outil informatique et des logiciels bureautiques courants.

Required Skills and Experience

FORMATION :

  • Être titulaire d’un diplôme universitaire de premier cycle en droit, en administration publique, dans les études genre, sciences politiques, en anthropologie ou autre sciences sociales, et/ou autres disciplines pertinentes ;
  • Ou disposer de cinq années supplémentaires d'expérience admissible, à la place du diplôme universitaire supérieur ;
  • Une certification en gestion de projet/programme serait un avantage supplémentaire

EXPERIENCE :

  • Au moins 10 ans dans la conduite et la réalisation des missions similaires (renforcement des capacités en VGB, VFF, PN ;
  • Une expérience avérée de travail avec le Système des Nations Unies sur la promotion de l’égalité femme-homme dans les institutions étatiques ;
  • Expérience et familiarité avec les outils et instruments internationaux et régionaux de promotion de l’égalité femme-homme (CEDEF, Protocole de Maputo, Plateforme d’action de Beijing, les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies 1325, 1820…,) ;
  • Expérience avérée et excellente capacité à collaborer avec les entités gouvernementales et non gouvernementales.

LANGUE :

  • La bonne maîtrise du français et une autre langue de travail officielle de l'ONU
  • La connaissance du Bambara et /ou une autre langue nationale
Added 3 years ago - Updated 3 years ago - Source: jobs.undp.org