ICN-014-2021-Recrutement d’un(e) Consultant(e) International(e) pour l’évaluation de l’Effet 3-Environnement

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Contract

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Background

Située au Nord-Ouest du continent africain, la République Islamique de Mauritanie compte une population estimée en 2020 à 4 750 000 habitants (3.537.368 d’habitants selon le dernier RGPH de 2013), répartis inégalement sur un vaste territoire de 1,03 million de km2, désertique à plus de 75%. Le pays présente un profil écologique extrêmement vulnérable aux aléas climatiques. Les sécheresses sont récurrentes et accentuent le phénomène de désertification.

L’eau constitue une ressource rare et très précieuse. L’essentiel des ressources en eaux de surface se résume au fleuve Sénégal et ses affluents (le Gorgol et le Karakoro). Les eaux sous-terraines constituent une importante ressource mais sont dispersées sur le territoire, éloignées des principales zones urbaines et par conséquent réduisent les possibilités d’accès pour leur utilisation.

En Mauritanie, les coûts des dommages environnementaux et des inefficiences dans le domaine des ressources en eau demeurent très élevés. Ils avoisinent 6% du PIB, soit plus 156 millions et 35% du coût de dégradation global. L’assainissement, aussi bien des eaux usées que pluvial, demeurent très insuffisant. Plusieurs grandes villes du pays, dont la capitale Nouakchott, ont fait et font face à des inondations graves faute d’infrastructures d’assainissement pluvial. Les eaux usées industrielles sont directement déversées dans le milieu naturel par manque d’infrastructures de traitement, ce qui constitue une source de pollution.

L’agriculture est limitée par sa dépendance vis-à-vis des précipitations et la rareté des sols cultivables qui représentent moins de 1 % du territoire. La production céréalière ne couvre que 38% des besoins du pays dans les bonnes années. Les sécheresses répétées, la pression anthropique de l’homme sur les ressources (eau, sols, forêts), l’inadéquation des modes d’exploitation agricole ont entrainé une salinisation des sols, l’appauvrissement des terres arables et leur abandon, l’ensablement des cours d’eau, la sédimentation, la prolifération des plantes aquatiques envahissantes et différents autres types de pollutions.

A cela s’ajoute l’effet d’un élevage transhumant qui, à travers le surpâturage, accentue la dégradation de la végétation arborescente et herbacée et contribue à la désertification. Cet élevage est également source de conflits et de tensions sociales.

Le pays regorge de zones humides et d’aires protégées de première importance (plus de 300 zones dont huit sont considérées zones stratégiques) constituant des haltes migratoires pour de millier d’espèces d’oiseaux. Le pays dispose de deux parc nationaux d’intérêt international : le Parc National du Banc d’Arguin et le Parc National du Diawling. Les écosystèmes, riches en faune sauvage, enregistrent une disparition quasi-totale de la grande faune due à l’absence de contrôles efficaces sur la chasse et la destruction des habitats naturels.

Le secteur de la pêche, malgré la surveillance dont il est l’objet, est sous la menace de la surexploitation par la pêche industrielle et artisanale difficiles à contrôler. D’autres facteurs menacent la biodiversité marine, notamment les recherches pétrolifères et l’exploitation en offshore.

Le sous-sol mauritanien recèle divers minerais, dont les plus connus sont le fer, l’or, le cuivre, le gypse, le sel, le soufre, l’uranium, le phosphate et le pétrole. Le développement de l’exploitation des ressources du sous-sol présente une menace pour l’environnement terrestre avec les mines à ciel ouvert (poussières), utilisant une grande quantité d’eau (souvent celle destinée à la consommation humaine) et produisant des déchets et des pollutions. Le développement récent de l’orpaillage dans le nord présente aujourd’hui un réel défi de risque de pollution par le mode d’exploitation des mines artisanales et l’utilisation de substances chimiques polluantes. L’exploitation pétrolière présente également un risque élevé de pollution marine par le déversement accidentel des hydrocarbures.

Concernant le volet énergie, le bilan énergétique du pays est encore constitué à plus de 67% de combustibles traditionnels [RR_IRENA, 2013]. La demande en bois énergie (bois et charbon de bois), estimée à 1,3 millions de m³ équivalent bois par an, est deux à trois fois plus élevée que la productivité annuelle de l’ensemble des formations forestières actuelles du pays et plus de dix fois supérieure à celle des ressources forestières réellement accessibles. On estime à 2,5% par an la perte du couvert forestier et les zones traditionnellement boisées, incluant les forêts classées, sont fortement dégradées. En plus de la consommation nationale, le charbon du bois fait l’objet d’une exportation vers les pays voisins. La substitution aux combustibles forestiers (gaz butane, énergies alternatives, électrification rurale) n’a pas encore eu d’impact significatif et la gestion durable des ressources en bois énergie constitue un des principaux enjeux environnementaux et énergétiques du pays.

Cette tendance lourde à la désertification, accentuée par les facteurs anthropiques, a considérablement déstructuré l’équilibre socio-économique de la société mauritanienne et a fortement contribué à la paupérisation des couches les plus vulnérables.

A l’ensemble des problèmes environnement s’ajoutent les phénomènes liés aux changements climatiques perceptibles sur les zones les plus sensibles comme le littoral.

Certaines zones du Pays, y compris une partie de la capitale Nouakchott sont sous le niveau de la mer. Le pays dispose d’un parc automobile vétuste et le comportement des populations et leurs modes de vies ne contribuent pas encore à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L’Environnemental Performance Index (EPI 2020) a classé le pays au 167ème rang sur 180 pays (160ème en 2016), indiquant une très haute vulnérabilité et des capacités très limitées pour l’investissement dans l’infrastructure environnementale, le contrôle efficace de la pollution et la gestion systématique de l’environnement. Malgré l’importance accordée depuis les années 90 à l’environnement, il n’existe pas encore de Système d’Information Environnemental centralisé (SIE). Les capacités nationales en charge de la gestion de l’environnement restent encore limitées.

Par ailleurs, le pays a été rudement frappé par la crise sanitaire à fort impact socioéconomique, liée à la covid-19. Selon le Ministère des affaires, l’économie mauritanienne subira en 2020, une contraction du PIB de 2% alors que le Pays tablait auparavant sur une croissance de 6%. Le déficit budgétaire est estimé à 5%.

Fort de ce constat, le gouvernement Mauritanien a entrepris depuis plusieurs années des initiatives pour inverser la tendance de déperdition des ressources et lutter efficacement contre la pauvreté. A l’adhésion et à la signature de multiples accords et conventions internationaux sur l’environnement, s’ajoute une réelle volonté politique de faire de l’environnement un levier de l’économie nationale et du progrès social. Ainsi, la stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP 2016-2030) consacre le 8ème chantier de son 3ème lever à la gouvernance environnementale, la gestion rationnelle des ressources naturelles et la réduction des risques de désastres.

Appuyée par les partenaires techniques et financiers (PNUD, GIZ, UE, AFD etc..), la Mauritanie s’est dotée d’une politique en matière d’environnement avec l’élaboration d’une stratégie nationale pour l’environnement et le développement durable (SNDD), un Plan d’Action National pour l’Environnement (PANE) en 2006, évalué et amélioré en une seconde phase 2012-2016 (PANE2). Sur le plan institutionnel, un ministère est en charge de l’environnement pour coordonner et gérer les programmes environnementaux en droite ligne avec les priorités nationales.

Un éventail de programmes environnementaux dans le domaine des politiques environnementales, des changements climatiques, de la protection de la biodiversité, de l’énergie et de la gouvernance de l’eau a été développé, notamment avec l’appui du PNUD.

C’est dans ce cadre, et en tenant compte des besoins évolutifs du pays, que le PNUD souhaite engager une évaluation de son rôle et de sa contribution dans le secteur de l’environnement, de l’énergie et de la gestion durable des ressources naturelles en Mauritanie.

Le Bureau du PNUD cherche à recruter un(e) consultant international(e), pour conduire une mission d’évaluation de l’effet 3 de son Document de Programme de Pays (CPD 2018-2022) intitulé : « Les institutions et les communautés contribuent à la gestion durable des ressources naturelles, afin d’anticiper les crises et les effets du changement climatique et d’y apporter des réponses ». Les présents termes de référence serviront pour le recrutement et l’encadrement de la mission du consultant international.

Objet de l’évaluation

Cette évaluation d’effet, qui intervient à la fin du cycle de programme en cours, a pour objet d’examiner dans quelle mesure l’appui du PNUD aux institutions et aux communautés a contribué à une gestion durable des ressources naturelles, à anticiper les crises et les effets du changement climatique et a permis d’y apporter des réponses adéquates. Elle doit permettre d’identifier les facteurs critiques, les processus et les décisions ayant un impact global sur les objectifs de développement et établir une liste des bonnes pratiques en termes de réalisation des objectifs ainsi que de recommandations applicables pour une future programmation.

Les conclusions et recommandations serviront à alimenter la planification stratégique au cours du prochain cycle de programme 2023-2027 et à contribuer au positionnement stratégique du PNUD comme partenaire pertinent au regard des défis de développement de la Mauritanie.

L’évaluation sera réalisée par un consultant indépendant. Elle sera basée sur les directives prescrites et internationalement reconnues en matière d’évaluation, notamment, les normes et directives d’éthique du Groupe des Nations Unies sur l’Evaluation (UNEG).

Le Bureau du PNUD Mauritanie, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et les autres partenaires nationaux impliqués dans le CPD seront les principaux utilisateurs des résultats de cette évaluation.

Objectifs et portée de l’évaluation

L'objectif de cet exercice est d'évaluer les résultats des interventions du PNUD Mauritanie dans le domaine du renforcement des capacités des institutions et des communautés dans la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles, d’identifier les défis majeurs qui se dressent à une gestion durable et leçons apprises de la mise en œuvre des interventions du PNUD en Mauritanie. Les conclusions de cette évaluation permettront au PNUD :

- de s’assurer de l’opportunité de son intervention dans le domaine;

- d’adapter ses stratégies et approches d’intervention pour obtenir les meilleurs résultats;

- Faire le point sur le partenariat développé au cours de la période écoulée (résultats atteints et objectifs à atteindre) ;

- Analyser les parties prenantes et leurs rôles et contributions dans les résultats atteints ;

- Apprécier la contribution de l’intervention du PNUD en la matière et son positionnement stratégique ;

- Analyser la prise en compte effective de la dimension Genre et des personnes vulnérables en la matière ;

Pour ce faire, l’évaluation passera en revue l’appui du PNUD aux institutions nationales en charge des questions environnementales, de gestion durable des ressources naturelles, de changement climatique et de la gestion de crises et catastrophes durant la période (2018-2021).

Le consultant effectuera, entre autres, les tâches ci-après :

- Documenter l’efficience, l’efficacité, la durabilité, la pertinence et l’impact des interventions du PNUD dans le domaine et durant la période sous revue ;

- Documenter les leçons apprises et les bonnes pratiques;

- Collecter les données et appuyer la définition de situations de référence pour mesurer les progrès et les résultats de mise en œuvre de futurs programmes dans le domaine ;

- Faire des recommandations stratégiques et opérationnelles pour améliorer l’impact et la mise en œuvre des interventions futures dans le domaine.

Pour plus de détails et comment soumissionner, voir le dossier d'appel d'offres et les TDRs sur :

https://procurement-notices.undp.org/view_notice.cfm?notice_id=80238

Duties and Responsibilities

Le consultant effectuera, entre autres, les tâches ci-après :

  • Documenter l’efficience, l’efficacité, la durabilité, la pertinence et l’impact des interventions du PNUD dans le domaine et durant la période sous revue ;
  • Documenter les leçons apprises et les bonnes pratiques;
  • Collecter les données et appuyer la définition de situations de référence pour mesurer les progrès et les résultats de mise en œuvre de futurs programmes dans le domaine ;
  • Faire des recommandations stratégiques et opérationnelles pour améliorer l’impact et la mise en œuvre des interventions futures dans le domaine.

Pour plus de détails et comment soumissionner, voir le dossier d'appel d'offres et les TDRs sur :

https://procurement-notices.undp.org/view_notice.cfm?notice_id=80238

Competencies

  • Capacité à planifier et prioriser ;
  • Capacité à travailler sous pression ;
  • Bonnes aptitudes de communication écrite et orale ;
  • Bonnes capacités de travail en équipe ;
  • Sens relationnel aiguisé ;
  • Sensibilité et faculté d'adaptation à la culture, genre, religion, race, nationalité et âge ;
  • Démontrer une intégrité en se conformant aux valeurs et normes déontologiques des Nations Unies.

Pour plus de détails et comment soumissionner, voir le dossier d'appel d'offres et les TDRs sur :

https://procurement-notices.undp.org/view_notice.cfm?notice_id=80238

Required Skills and Experience

Education

  • Diplôme universitaire niveau Master 2 (au moins Bac+5) en sciences sociales ou études du développement. La spécialisation sur les questions environnementales est un atout.

Expérience:

  • Un minimum de dix (10) années d’expérience professionnelle dans le domaine des évaluations stratégiques et de programme, de la planification, de la coordination et la direction d’activités relatives à la recherche et au développement ;
  • Une bonne connaissance et une expérience prouvée en conduite d’évaluations sur les questions environnementales, de changement climatique ou de gestion des ressources naturelles
  • Une expérience avec le Système des Nations Unies, en particulier le PNUD et une bonne connaissance de son mandat est un atout ;
  • Une bonne expérience en conduite d’évaluation en situation de crise est vivement souhaitée.

Langues :

La maîtrise du Français et la connaissance de l’Arabe et de l’Anglais est un atout

Pour plus de détails et comment soumissionner, voir le dossier d'appel d'offres et les TDRs sur :

https://procurement-notices.undp.org/view_notice.cfm?notice_id=80238

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