d’un Consultant(e) National (e), statisticien (ne) chargé (e ) de l’analyse des données collectées dans le cadre de l’étude nationale sur les VBG, les violences électorales, les violences po

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Application deadline 2 years ago: Friday 18 Jun 2021 at 23:59 UTC

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Contract

This is a National Consultant contract. More about National Consultant contracts.

Background

La RCA est en proie depuis plusieurs décennies à des instabilités politico sécuritaires et convulsions socio politiques qui contribuent à ancrer une culture de la violence dans la société, qui à son tour, impacte les rapports sociaux de sexe en les inscrivant dans des dynamiques de conflictualité et d’opposition. Ceci crée une hausse tendancielle des violences faites aux femmes, une restriction haussière de leurs droits et libertés, ainsi qu’une érosion conséquente de la vision de l’égalité des sexes et du projet démocratique. Alors que les femmes représentent plus de 50,2% de la population, elles participent faiblement au processus électoral.

Le niveau de représentativité des femmes centrafricaines à des postes de décisions demeurent très faible malgré l’existence d’une Loi sur la Parité qui prescrit depuis le 24 novembre 2016 (date de promulgation de la Loi), un quota minimum de 35% des femmes dans les instances de prise de décision à caractère nominatif ou électif tant dans les structures étatiques ou privés. À peine 19% des femmes sont membres du Gouvernement, 04/16 Préfets, 9,8% des femmes à la tête des Sous-préfectures, 11% des femmes à la tête des Mairies. Au cabinet présidentiel, on ne compte que deux (02) femmes parmi les 22 proches collaborateurs du Chef de l’État, notamment ses conseillers et chargés de mission. Aucune femme n’est responsable d’une des six (06) structures (ITIE, Contrôle Général des sociétés d’État, Haut-commissariat chargé de la décentralisation, CNLS, CMCAA et CPRAC) rattachées à la primature, ni d’une des six (06) directions qui structurent la primature. Au niveau de l’Assemblée Nationale, les femmes ne sont qu’au nombre de douze (12) sur un total de 140 députés (8,5%). En outre, seulement deux (02) d’entre elles sont présidentes de commissions sur un total de huit (08) commissions. Au moins sept femmes ont fondé et/ou présidé des partis politiques en RCA, mais aucun de ces partis n’a remporté des sièges à l’Assemblée nationale lors des élections de 2016. À peine 10% des femmes sont membres des bureaux politiques ou des comités centraux des partis politiques en RCA (Mapping Genre des Partis politiques, Avril 2018).

Duties and Responsibilities

II. Justification de la prestation des services

Les scores de participation des femmes au processus électoral en cours sont saisissants : à peine 46,5 % des femmes inscrites sur les listes électorales, une seule femme sur 22 candidats sur la liste provisoire des candidatures à la présidentielle, 15% des femmes candidates aux élections législatives, 12 Femmes sont en ce moment déclarées définitivement élues alors que le processus ce processus tire à sa fin. Ces chiffres sont en contraste avec la majorité démographique des femmes centrafricaines. Une enquête relative aux activités politiques menée par ONU Femmes en 2018 auprès des femmes à Bangui, Bambari et Bossangoa a abouti aux statistiques suivantes :

  • S’inscrire sur la liste électorale : 38,6 % ;
  • Voter : 28,1% ;
  • Observer les élections : 5,3% ;
  • Participer aux campagnes électorales : 1,8% ;
  • Être militant/sympathisant d’un parti politique : 1,8 % ;
  • Participer aux discussions politiques en public/privé : 7,1% ;
  • Rechercher/suivre l’information sur la vie de la société : 1,8% ;
  • Participer à des actes de violence post-électorale : 1,8%

On peut ajouter à ces statistiques les indicateurs concernant : la réduction du nombre de femmes qui se présentent aux élections ou qui briguent un poste politique ; l’impossibilité ou le refus pour les femmes candidates de faire campagne dans certaines zones jugées hostiles ou dangereux ; la visibilité limitée des femmes dans les campagnes des partis politiques ; la baisse potentielle du nombre de femmes élues au fil des scrutins dans certaines localités ; la démission forcée des femmes élues ; le taux élevé des femmes qui arrêtent leur carrière de façon anticipée ; le faible pourcentage des femmes personnel des bureaux de vote …, et qui sont autant de conséquences ou d’effets directs ou indirects de la violence électorale et/ou politique systématique et haussière dans la société centrafricaine. Par ailleurs, la RCA est un foyer des VBG. Selon la dernière enquête MICS 4 (2016) :

  • Les mariages précoces et forcés concernent 24% de filles et 10% de garçons.
  • La prévalence de l’excision se situe aux alentours de 25% des femmes et filles âgées de 15 à 49%.
  • Au moins 11 110 occurrences de violences ont été enregistrés en 2016 dont 16% de cas de viol,
  • 4% d’agressions sexuelles ou sexistes,
  • 30% d’agression physique,
  • 24% de cas de déni de ressources et de services,
  • 24% de violence psychologique/émotionnelle.

Ces données sur les VBG suivent ces dernières années, une dynamique haussière par l’effet conjugué de la permanence d’un environnement conflictogène qui limite l’efficacité de l’Etat et des autres partenaires dans la lutte contre les VBG ; les impacts négatifs de la COVID 19 sur les violences faites aux femmes, ainsi que sur l’autonomisation économique des femmes. Cette violence structurelle secrète impacte l’engagement politique des femmes car elle crée les conditions d’une profonde résignation, qui à son tour engendre la faible expression du leadership et de la citoyenneté.

Pour autant, les données mentionnées ci-haut ont contribué à la structuration des cadres programmatiques et politiques qui définissent les directives et orientent l’action des partenaires sur la thématique du genre, des VBG, la participation et la représentation politiques (Stratégie genre et élections ; la Stratégie Nationale de Lutte contre les VBG, les ME et MGF assorti de son plan opérationnel ; le profil genre de la RCA ; UNDAF 2018-2021 ; Plan de relèvement et de consolidation de la paix en RCA, Etc.) Elles ont été élaborées d’après des données de l’évidence scientifique. ONU FEMMES a contribué fortement à leur formulation, et donc elle dispose d’une quantité importante de données sur ces questions. Mais, les mutations sociales notamment la dégradation de la situation politico sécuritaire à l’occasion de la dernière élection présidentielle, et la baisse des indicateurs socio-économiques liées aux impacts multiformes de la COVID 19, et la montée conséquente de la violence et spécifiquement des VBG exige un ajustement et une actualisation des données pour mieux relever l’existant. C’est dans cette optique que ONU FEMMES est en train de réaliser une étude nationale pour laquelle des données sont entrain d’être collecter sur les VBG, Les violences liées au processus électoral en cours et mieux les violences politiques. Un statisticien est donc recommandé dans la configuration technique d’une telle approche afin de contribuer à l’analyse desdites données et la production d’un rapport scientifiquement admis.

III. Objectifs

III.1. Objectif général

L’objectif général sera de produire des données actualisées sur la prévalence, l’incidence et les formes d’expression des violences électorales, les violences politiques, ainsi que des Violences Basées sur le Genre sur l’étendue du territoire national de la RCA en 2021

III.2. Objectifs spécifiques de la prestation de service

Spécifiquement il sera question de :

  • Disposer des informations sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière de violences basées sur le genre et pratiques néfastes, les violences politiques, les violences électorales ;
  • Estimer la prévalence et l’incidence des violences basées sur le genre chez les femmes de 18 – 59 ans et les jeunes filles de 15 – 18 ans ;
  • Estimer la prévalence des pratiques néfastes sur les jeunes filles
  • Mesurer la corrélation des violences subies par les hommes avec les VBG/PN, les VEFE, les VP
  • Mesurer la corrélation des autres facteurs sociaux, économiques et politiques sur la permanence des VBG/PN, les VEFE, les VP
  • Tirer des enseignements et faire des recommandations permettant de fonder la pertinence des approches et démarches des interventions en RCA.

Tâches spécifiques du statisticien

  • Finaliser le masque de saisie des données
  • Contribuer à l’élaboration du plan d’analyse des données
  • Assurer la compilation et l’apurement des données collectées ;
  • Élaborer les tableaux de données statistiques ;
  • Calculer les indicateurs clés de l’étude ;
  • Produire un rapport statistique provisoire de l’enquête.

IV. Résultats attendus

  1. Un masque de saisie des données est disponible et abrite les informations sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière de violences basées sur le genre et pratiques néfastes, les violences politiques, les violences électorales.
  2. Un plan d’analyse des données est élaboré et permettra d’estimer la prévalence et l’incidence des violences basées sur le genre chez les femmes de 18 – 59 ans et les jeunes filles de 15 – 18 ans ;
  3. La compilation et l’apurement des données collectées réalisée ;
  4. Les tableaux de données statistiques élaborées et disponibles ;
  5. Calculer les indicateurs clés de l’étude ;
  6. Un rapport statistique provisoire de l’enquête est disponible.

V. Méthodologie de la collecte et traitement des données

Il s’agira d’une enquête quantitative qui se déroulera dans les 17 préfectures du pays, à raison d’un site / préfecture, excepté la préfecture d’Ombella Mpoko, qui comptera 2 sites. L’enquête cible 03 profils (femmes, jeunes filles et hommes) tirés de manière aléatoire au sein des 18 sites. Un groupe de 6012 sondés constituera l’échantillon de notre étude. La nécessaire stratification de l’échantillon entre l’urbain et le rural commande une répartition de l’échantillon :

  • Bangui (strate urbaine) : 1017 sondés (20% de la taille, correspondant au ratio de la ville de Bangui dans la population générale du pays)
  • Reste du pays (strate rurale) : 5085 sondés

Les sondés ont des profils suivants : 3150 femmes ; 1800 jeunes filles ; 1152 hommes. La collecte des données sera faite via des questionnaires d’enquête (questionnaires femmes de 18 – 59 ans ; jeunes filles de 15 – 18 ans ; des hommes de 18 – 59 ans). Le traitement des données se fera sur les logiciels statistiques (CSPRO, SPSS) et durera 03 semaines au maximum. Les logiciels Access et Excel seront aussi utilisés pour le traitement des données

Competencies

Valeurs fondamentales :

  • Respect de la diversité
  • Intégrité
  • Professionnalisme

Compétences de base :

  • Sensibilité aux questions de genre
  • Responsabilité
  • Réflexion stratégique
  • Une communication efficace
  • Collaboration inclusive
  • Engagement des parties prenantes

Compétences fonctionnelles

  • Une expérience significative dans la conduite de missions similaires avec les agences du système des Nations Unies ou des ONG internationales
  • Une bonne connaissance des zones d’interventions du projet et du fonctionnement des institutions
  • Faire preuve de pédagogie

Required Skills and Experience

  • Diplôme universitaire d’au moins bac + 4 ans en statistique, démographie, géographie humaine, économie, gestion, sociologie et au moins trois (03) ans d’expérience professionnelle en matière de traitement et d’analyse des données d’enquêtes.
  • Avoir une expérience dans l’analyse statistique des indicateurs liés aux violences faites aux femmes ou aux rapports sociaux de sexe.
  • Avoir une maitrise parfaite des logiciels statistiques : CSPRO, SPSS, et tous les logiciels similaires) ;
  • Avoir une maitrise des logiciels du pack office (Word, PowerPoint, Excel, Access)
  • Être capable de travailler en équipe, de façon autonome et sous pression dans les délais courts ;
  • Expérience de travail avec les agences du système des Nations Unies en général et ONU Femmes en particulier
  • Compréhension de la mission
  • Méthodologie de la conduite de la mission
  • Un chronogramme d’exécution

Dépôt de candidature

Les dossiers doivent être soumis en ligne (UNDP Job) ou déposés sous pli fermé portant la mention “Consultant national- Statisticien” à la guérite du PNUD à Bangui

Les candidatures féminines sont encouragées.

Date limite : 16 Juin 2021

Les honoraires du consultant seront établis conformément à la grille d’énumération des consultants nationaux de ONU Femmes après négociation avec le candidat retenu.

Les frais de mission et les coûts des voyages dans le cadre de la collecte des données de terrain seront pris en charge par ONU Femmes.

VII. Evaluation des dossiers de candidature

L’évaluation des dossiers de candidatures sera faite selon le système de pondération ci-après :

Critères de sélection de l’offre technique

Points attribués

Diplôme universitaire d’au moins bac + 4 ans en statistique, démographie, géographie humaine, économie, gestion, sociologie et au moins trois (03) ans d’expérience professionnelle en matière de traitement et d’analyse des données d’enquêtes.

10

Expérience dans l’analyse statistique des indicateurs liés aux violences faites aux femmes ou aux rapports sociaux de sexe.

20

Avoir une maitrise parfaite des logiciels statistiques : CSPRO, SPSS, et tous les logiciels similaires)

10

Expérience de travail avec les agences du système des Nations Unies en général et ONU Femmes en particulier

10

Compréhension de la mission

20

Méthodologie et plan de travail

20

Chronogramme d’exécution

10

TOTAL

100

Added 2 years ago - Updated 2 years ago - Source: jobs.undp.org