Consultant International - Assistant Technique au Gouvernement du Mali pour l’appui à la Coordination multisectorielle de la nutrition et l’amélioration de son intégration dans le système de

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Contract

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Contexte et Objet de la Consultation

Malgré les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté, l'insécurité alimentaire chronique et la malnutrition sont restés prévalents au Mali. Le coup d'État militaire de 2012 et le conflit armé qui a suivi ont aggravé une situation nutritionnelle déjà problématique pour les enfants.

En 2019, la prévalence de la malnutrition aiguë globale est estimée à 9.4%, frôlant le seuil d’alerte de 10% et la malnutrition aiguë sévère a atteint le taux critique de 2%. En outre, près d'un million d'enfants de moins de cinq ans (26,9%) souffrent d'un retard de croissance et ne seront pas en mesure de réaliser leur potentiel de développement. Le retard de croissance fait perdre au Mali chaque année 4,06% de son PIB du fait de ses effets négatifs cumulatifs sur la productivité, notamment la réduction des capacités physiques, le faible niveau d’instruction. Les carences en micronutriments sont très répandues : quatre enfants de moins de cinq ans sur cinq et près de deux femmes en âge de procréer sur trois sont atteints d'anémie.

Reconnaissant l’importance de la bonne nutrition pour le développement économique et social du pays, le Gouvernement du Mali a organisé un premier forum national sur la nutrition en juin 2010 et s’est engagé dans l’élaboration d’une politique nationale de nutrition, adoptée en 2013, et de son Plan d'Action Multisectoriel de Nutrition (PAMN) 2014-2018. Le Gouvernement du Mali a également défini les organes de mise en oeuvre de la Politique Nationale de Nutrition, notamment (i) le Conseil National de la Nutrition (CNN), présidé par le Ministre en charge de la Santé ; (ii) le Comité Technique Intersectoriel de Nutrition (CTIN), présidé par le Secrétaire Général du Ministère en charge de la Santé ; (iii) le Secrétariat Technique aujourd’hui remplacé par la Cellule de Coordination Page 2 of 6

de la Nutrition ; (iv) les agences de mise en oeuvre (les ministères sectoriels et leurs points focaux) ; et au niveau décentralisé (v) les Comités d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement au niveaux régional, local, et communal (CROCSAD, CLOCSAD, et COCSAD).

En ce qui concerne la prise en charge de la malnutrition aigüe, d’importantes actions ont été entreprises par le Gouvernement, notamment (i) faire de la prise en charge de la malnutrition aigüe l’une des actions centrales de la Politique Nationale de Nutrition, (ii) réviser le protocole national de prise en charge de la malnutrition, d’abord en 2011 puis en 2017 et renforcer les capacités du personnel soignant ; (iii) intégrer la nutrition dans le paquet minimum d’activités des formations sanitaires ; et (iv) mettre en place un système de veille nutritionnelle pour détecter précocement les crises nutritionnelles et lancer rapidement les réponses qui s’imposent. Cependant, de nombreuses actions préconisées par le Plan d’Action Multisectoriel de la Nutrition afin d’assurer une intégration effective de la prise en charge de la malnutrition dans le système de santé n’ont pas été mises en oeuvre, de sorte que la couverture effective de la prise en charge de la malnutrition aigüe reste largement en dessous de 50% malgré une couverture théorique universelle (presque toutes les formations sanitaires fournissent théoriquement les services de prise en charge). En effet, le protocole n’est pas appliqué systématiquement, les dépistages ne sont pas systématiques, la prise en charge au niveau communautaire par les agents de santé communautaire peine à démarrer, et l’achat des intrants et l’approvisionnement des formations sanitaires dépendent entièrement des partenaires. Par ailleurs, la coordination intersectorielle et intra-sectorielle manque d’efficacité et causent beaucoup d’inefficience marquée par la duplication des interventions et une mauvaise utilisation des ressources.

En conséquence, afin de soutenir le Gouvernement du Mali dans ses efforts de lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes, le Contrat de Réforme Sectoriel (CRS) SANAD – Sécurité Alimentaire, Nutritionnelle et Agriculture Durable – entre l’Union Européenne (UE) et le Gouvernement du Mali vise, entre autres, à renforcer la mise en oeuvre de la Politique Nationale de Nutrition et de son Plan d’Action Multisectorielle.

Dans ce cadre et afin d'accompagner les efforts nationaux, le principe d'une assistance technique au Ministère en charge de la santé, via l'UNICEF a été négociée au sein du CRS-SANAD.

Justification

Afin de soutenir le Gouvernement du Mali dans ses efforts de lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes, le Contrat de Réforme Sectoriel (CRS) SANAD – Sécurité Alimentaire, Nutritionnelle et Agriculture Durable – entre l’Union Européenne et le Gouvernement du Mali vise, entre autres, à renforcer la mise en oeuvre de la Politique Nationale de Nutrition et de son Plan d’Action Multisectorielle.

Dans ce cadre et afin d'accompagner les efforts nationaux, le principe d'une assistance technique au Ministère en charge de la santé, via l'UNICEF a été négociée au sein du CRS-SANAD. Page 3 of 6

Objectifs

L’objectif général de cette assistance technique est de contribuer au renforcement du système de santé en vue d’améliorer la prise en charge de la malnutrition aigüe au Mali. Les objectifs spécifiques ci-dessous contribuent à l’atteinte de cet objectif général.

L’objectif spécifique est de fournir une expertise au gouvernement du Mali sur tous les aspects relatifs à la gestion du programme de Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe (PCIMA), notamment en ce qui concerne (i) l’intégration de la PCIMA dans le système de santé ; (ii) le renforcement de la chaine d’approvisionnement en intrants pour une meilleure disponibilité des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE) approvisionnés par le gouvernement ; et (iii) la coordination multisectorielle et le système d’information.

Etendue des taches et livrables

1. Appui au renforcement de l’intégration de la PCIMA dans le système de santé

L'organisation et l’intégration du programme de Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë (PCIMA) est cruciale afin d’assurer son succès. Son exécution exige un financement adéquat et un personnel qualifié à chaque niveau d'organisation. Le Ministère en charge de la Santé à travers la Sous-Direction de la Nutrition (SDN) de la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique (DGS) doit fixer la stratégie et les normes ; développer et disséminer les protocoles, les outils et les directives nationales pour intégrer la PCIMA avec la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME), afin d’établir les mécanismes nécessaires pour faciliter l’intégration du programme PCIMA dans les autres activités de santé.

Activités envisagées

• Contribuer à l'évaluation nationale du niveau d’intégration de la PCIMA dans le système de santé ;

• Appuyer l’analyse nationale et régionale des barrières à l’intégration effective de la PCIMA dans le système de santé ;

• Appuyer l’élaboration et soutenir la mise en oeuvre d’une feuille de route comportant des actions spécifiques pour la levée des barrières identifiées et l’intégration de la PCIMA dans le système de santé ;

• Appuyer la mise à jour des fiches de supervision générales des Centres de Santé Communautaire (CSCOM) et Centres de Santé de Référence (CSREF), en intégrant les éléments pertinents relevés dans l’analyse ;

Livrables

• Un rapport d’analyse des barrières des barrières à l’intégration effective de la PCIMA dans le système de santé ;

• Une feuille de route pour l’intégration de la PCIMA dans le système de santé ;

• Les fiches de supervision révisées.

2. Appui au renforcement de la chaine d’approvisionnement en intrants pour la nutrition

Dans un contexte de diminution des financements externes consacrés à la nutrition, l’UNICEF poursuit ses efforts, avec le support des partenaires, afin de trouver des solutions nationales à moyen et à long terme au financement novateur de la nutrition et au renforcement de la chaîne d’approvisionnement. Grâce à un effort de plaidoyer conjoint avec l'UE, le Gouvernement du Mali s'est engagé à allouer et à augmenter progressivement les ressources nationales pour l'achat des ATPE. Concomitamment, le processus de révision visant à inclure les ATPE dans la liste nationale des médicaments essentiels est très avancé depuis le début de l’année 2019 afin que le Ministère en charge de la Santé se charge de la commande centralisée, du stockage et de la distribution des produits thérapeutiques à l’échelle nationale.

Activités envisagées

• Soutenir la finalisation de l'intégration officielle et effective des ATPE sur la liste des médicaments essentiels du Mali.

• Appuyer techniquement la réforme des comités techniques de la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) pour une meilleure coordination et suivi de la gestion des médicaments essentiels, notamment les ATPE ;

• Évaluer le système d'assurance qualité de la Pharmacie Populaire du Mali (PPM) et ses capacités à assurer l’importation, l’entreposage, et la distribution des ATPE et de permettre parallèlement la certification d’Assurance Qualité des Médicaments Essentiels (QUAMED – Quality Assurance of Essential Medicines) de la PPM en tenant compte des analyses déjà produites ;

• Explorer et faciliter la possibilité d’une convention de partenariat entre l’UNICEF et la PPM pour le stockage, la gestion et la distribution des médicaments et ATPE achetés par des tiers ;

• Appuyer l’élaboration d’une feuille de route pour le renforcement des capacités du Gouvernement pour la gestion autonome de la chaine d’approvisionnement en ATPE ;

• Appuyer la mise en oeuvre de la feuille de route ;

• Tester et déployer progressivement le système TRACK-IT pour le suivi des ATPE et autres intrants dans la chaine d’approvisionnement jusqu’au point final de livraison ;

Livrables

• Un plan de révision des comités techniques de la DPM pour une meilleure coordination et suivi de la gestion des ATPE et médicaments essentiels ;

• Un rapport d’évaluation du système d’assurance qualité de la PPM et de ses capacités à assurer l’approvisionnement des formations sanitaires en ATPE ;

• Une feuille de route pour le renforcement des capacités du Gouvernement pour la gestion autonome de la chaine d’approvisionnement en ATPE ;

• Système de vérification des achats et distribution des ATPE.

3. Appui à la coordination multisectorielle, au système d’information pour la nutrition, et à la recherche et documentation

A travers le renforcement du dialogue politique et du plaidoyer pour la mise en oeuvre de la politique de nutrition, l’UNICEF appuiera le Ministère en charge de la Santé à renforcer l’encrage institutionnel de la nutrition, appuyer les cadres de coordination multisectorielle et multi acteur au niveau national et infranational pour renforcer leur fonctionnement optimal en faveur de la mise en oeuvre du plan d’action multisectoriel.

Activités envisagées

• Appuyer la mise en place et l’animation d’un groupe technique de travail sur l’information pour la nutrition ;

• Appuyer l’élaboration et le suivi d’un cadre commun de résultats pour le Plan d’Action Multisectoriel de la Nutrition ;

• Appuyer la Cellule de Coordination de la Nutrition dans la mise à jour de la cartographie des interventions de la nutrition dans les secteurs clés ;

• En lien avec le PNIN, renforcer les capacités des points focaux des ministères clés dans la collecte et l’analyse semestrielle des données de nutrition ;

• Appuyer techniquement les enquêtes nutritionnelles (SMART, ENSAN, SQUEAC, SLEAC…) ;

• Tester et explorer la mise à échelle d’un système de suivi communautaire en temps réel des enfants de moins de 5 ans et l’utilisation des registres électroniques de consultation.

Soutenir la recherche et documentation sur les approches innovantes (approches simplifiées de PCIMA, PB par les mères…)

Livrables

• Les TDR du groupe technique de travail sur l’information pour la nutrition et les comptes rendus des réunions périodiques ;

• Le cadre commun des résultats du nouveau Plan d’Action Multisectoriel de la Nutrition et les compte rendus revues annuelles ;

• Le rapport annuel de la cartographie des interventions de la nutrition ;

Profil de l’Assistant Technique

• Titulaire d’un diplôme universitaire avancé (3ème cycle – niveau Masters au minimum) en nutrition, en santé publique ou dans un domaine apparenté. Diplôme de doctorat de pharmacie ou de médecine fortement souhaité,

• Expérience avérée dans le renforcement de capacité des services et du système de santé, dans les systèmes d'approvisionnements sanitaires ;

• Une expertise dans la chaine d’approvisionnement des produits de santé ;

• Connaissance et compréhension approfondies des problématiques liées à la nutrition et au renforcement des systèmes de santé ;

• Au moins 8 années d’expérience professionnelle dont une bonne partie à l’échelle internationale ;

• Une expérience avérée dans le domaine des politiques, de la planification stratégique et du suivi & évaluation ;

• Solides compétences en communication et en facilitation ;

• Bonnes capacités analytiques et rédactionnelles (documents et rapports) ;

• Excellente maîtrise du français à l’oral et à l’écrit et bonne connaissance de travail de l’anglais.

Arrangements administratifs

L’Assistant Technique sera basé à 70% à la DPM et à 30% à la DGS, notamment à la Sous-Direction de la Nutrition en vue de renforcer les capacités techniques et opérationnelles de la Direction de la Pharmacie et du Médicament et de la Direction Générale de la Santé.

Les conditions d’accueil seront négociées entre l’UNICEF et le Ministère en charge de la Santé avec information officielle à la DUE.

La gestion du contrat et l’évaluation de la performance de l’Assistant Technique sont sous la responsabilité de l’UNICEF, en étroite consultation avec la DPM et la DGS, et avec l’aval de la DUE.

Les honoraires mensuels seront payés chaque fin de mois après soumission d’un rapport mensuel d’activités.

La supervision est assurée par le Nutrition Manager

Documents à soumettre:

  • Lettre de candidature
  • Offre technique, y compris la méthodologie de travail
  • Offre financière comprenant: 1) les honoraires du consultant; 2) Billet d'avion ; 3) Indemnités journalières et frais divers.

L'UNICEF est engagé à promouvoir la diversité et l'inclusion au sein de son personnel, et encourage fortement les candidatures féminines et masculines de toutes origines nationales, ethniques et religieuses, y compris les personnes vivant avec un handicap, de postuler.

L'UNICEF a une politique de tolérance zéro sur des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et de l'UNICEF, y compris l'exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, abus de pouvoir et la discrimination. L’UNICEF adhère également aux principes stricts de protection de l’enfance. Tous les candidats sélectionnés seront donc soumis à une vérification rigoureuse des références et des antécédents, et devront adhérer à ces normes et principes.

Added 3 years ago - Updated 2 years ago - Source: unicef.org