Consultant(e) National(e) En Charge De La Realisation D’un Mapping Des Leaders Traditionnels En Centrafrique

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Application deadline 2 years ago: Tuesday 15 Feb 2022 at 23:59 UTC

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Contract

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Background

1. Contexte et justification de la mission Depuis son accession à l’indépendance, la République Centrafricaine fait face à des crises militaro-politiques cycliques et à une instabilité chronique, menant ainsi à l’augmentation de l’insécurité et à la dégradation des institutions de l’Etat Mais l’effondrement presque totale de l’Etat s’est fait sentir lors de la plus redoutable crise politico-militaire de 2012 à tel point que l’autorité de l’Etat a été mise en mal par la présence de nombreux groupes armés qui contrôlaient une grande partie du territoire national. Cette crise a eu d’important impact sur les populations ainsi que sur le fonctionnement normal des communautés à la base.

La structure démographique du pays montre une supériorité numérique des femmes qui représentent 50,2% de la population. Cependant, elles doivent faire face à de nombreuses inégalités résultant d’un contexte social et culturel défavorable pour les femmes. Les nombreux conflits armés qui ont eu lieu ainsi que la pauvreté ont eu d’impacts considérables sur les rapports homme-femme. Cela commence au niveau de la communauté à la base où on observe que les filles n’ont pas les mêmes opportunités que les garçons à tel point qu’elles sont les plus défavorisés. Accentuée en milieu rural, la pauvreté touche plus les femmes que les hommes : bien avant la crise, 81 % des femmes sont pauvres en milieu rural contre 69% des hommes. De nombreuses disparités persistant entre hommes et femmes entretiennent l’exacerbation des violences faites aux femmes et aux filles.

Avec un Indice d’Inégalité du Genre de 0,680, la RCA a été classée 159ème sur 189 pays observés en 2019 selon le Rapport sur le Développement Humain de 2020. De 2016 à 2020, le système du GBVIMS à travers ses huit (8) membres signataires du protocole de partage d’information a enregistré un total de 51 730 cas de VBG qui sont répartis comme suit : Autres types de VBG = 40 743 cas, soit 79% ; Cas de Violence Sexuelle (VS) = 10 987 cas de violence sexuelle, soit 21%. Ces statistiques ne sont que des cas déclarés par les survivantes, mais ne sont pas représentatives de l'incidence totale ou la prévalence des VBG en Centrafrique, du fait que les acteurs du GBVIMS ne couvrent pas toute l’étendue du territoire national (seulement 22% du territoire) pour qu’on puisse parler des données de prévalence. Toutefois, elles apportent un aperçu sur la persistance de la violence basée sur le genre (VBG) dans la vie active des communautés centrafricaines, surtout les femmes et les enfants qui sont les personnes les plus touchées par ces actes. Les données d’une étude récente de ONU Femmes en 2021 montrent une tendance à la féminisation des VBG en RCA avec des impacts disproportionnés sur les femmes et les filles : les femmes et les filles représentent respectivement 93% des victimes de VBG en 2020 et 96% des victimes en 2021 ; 57,2% des filles ont subi des cas de violences physiques contre et 44,8% des femmes. Les violences économiques touchent 48,6% des femmes et 51,2% des jeunes filles ; les violences émotionnelles affectent 68,5% des filles et 67,1% des femmes ; les viols victimisent 58,2% de femmes et 24,6% des filles.

Le taux d’analphabétisme est très élevé chez les femmes : 68% contre 46,2% chez les hommes et la proportion des femmes n’ayant pas du tout eu accès à l’instruction est de 80% de femmes chez 15-49 ans ». La participation des femmes à la prise de décision évolue aussi lentement, leur taux de participation dans les instances telles que l’Assemblée nationale, le gouvernement et autres n’atteint pas encore les 35% fixé par la loi sur la parité 1. Ce rapport inégal contribue à exacerber les actes de violences basées sur le genre (VBG) à l’égard des femmes. Face à ces constats et convaincu du rôle très capital des leaders traditionnels et de leur influence dans l’éducation, la moralisation des populations, ONU Femmes Centrafrique a bénéficié d’une contribution financière du Comité National ONU Femmes de Islande et a l’intention d’engager, à titre pilote, des dialogues avec les leaders traditionnels en vue de susciter leur contribution à la prévention des Violences à l'égard des femmes et des filles en RCA. A cet effet, ONU Femmes compte recruter un(e) Consultant(e) National(e) pour réaliser un mapping des leaders traditionnels de la Centrafrique ainsi qu’une analyse du fonctionnement de la chefferie traditionnelle.

2. OBJECTIFS DE LA CONSULTATION L’objectif global de l’étude est d’entreprendre une analyse exhaustive du fonctionnement de la chefferie traditionnelle en Centrafrique et d’en ressortir une liste des leaders traditionnels opérationnels en Centrafrique. ONU Femmes a l'intention de mener une analyse du système de la chefferie traditionnelle dans une perspective de genre afin de fournir une compréhension approfondie du rôle de la chefferie traditionnelle dans la prévention des Violences Basées sur le Genre, particulièrement les violences faites aux femmes et aux filles. L’objectif à long terme est le plaidoyer pour une réforme permettant la valorisation de la chefferie traditionnelle dans la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme.

Duties and Responsibilities

3. METHODOLOGIE Sous la Coordination du Représentant Pays d’ONU Femmes et la supervision directe du Chargé de programme Elimination des Violences faites aux femmes et Autonomisation économique, le/la consultant(e) national(e) entreprendra une analyse complète de l’environnement du fonctionnement de la chefferie traditionnelle de la République Centrafricaine afin d’identifier les disparités et les provisions discriminatoires aux femmes et aux filles. Il/elle dressera une liste de tous les leaders traditionnels de la Centrafrique. Le rapport d’étude devra contenir, sans s’y limiter, les éléments suivants :

  • Le contexte juridique, politique, économique et culturel de la chefferie traditionnelle en RCA
  • Rôles et impacts des chefs traditionnels dans la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme en RCA avec un focus sur la prévention des violences à l’égard des femmes et des filles ;
  • La liste de tous les leaders traditionnels de la Centrafrique avec les coordonnées téléphoniques ;
  • Recommandations pour un engagement des leaders traditionnels et leur contribution à la prévention des Violences à l'égard des femmes et des filles en RCA.

Le/la consultant(e) organisera des sessions de travail avec les parties prenantes à travers des réunions, entretiens individuels et une revue documentaire pour la réalisation du travail. Le/la consultant(e) national(e)organisera un atelier de validation du rapport de son travail et rendra un rapport final validé par ONU Femmes et les parties prenantes. Il/elle devra aussi proposer des recommandations et/ou stratégies afin de reformes.

4. FONCTIONS Sous la coordination générale du Représentant d’ONU Femmes en RCA et la supervision directe du chargé de programme Elimination des Violences Faites aux Femmes et Autonomisation Economique, le/la consultant/e/ national(e) aura la charge de :

  • Entreprendre une analyse exhaustive du fonctionnement de la chefferie traditionnelle en Centrafrique ;
  • Faire un mapping des leaders traditionnels de Centrafrique ;
  • Analyser, dans une perspective genre, une analyse du système de la chefferie traditionnelle afin de fournir une compréhension approfondie du rôle de la chefferie traditionnelle dans la prévention des Violences Basées sur le Genre, particulièrement les violences faites aux femmes et aux filles.
  • Aider le Bureau ONU Femmes à faire un plaidoyer pour une réforme permettant la valorisation de la chefferie traditionnelle dans la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme en RCA.

5. RESULTATS CLES ATTENDUS

  • Le mapping des leaders traditionnels de la RCA est disponible ;
  • Des informations fiables sur le fonctionnement de la chefferie traditionnelle dans une perspective genre en RCA sont connues ;
  • Le rapport de l’étude est disponible, validé et partagé.

6. LIVRABLES

  • Un rapport de démarrage ;
  • Un premier projet de rapport ;
  • Organisation de l’atelier de validation du rapport ;
  • Un rapport final dûment accepté par ONU Femmes et la partie nationale.

Competencies

7. COMPETENCES

Compétences liées au travail à accomplir Le/la consultant(e) national(e) devra faire preuve des compétences suivantes :

  • Avoir un bon sens des priorités et disposer d’une bonne capacité de planification et d’organisation du travail ;
  • Démontrer de solides capacités d’analyse et de synthèse et être en mesure de trouver des solutions innovantes en faisant preuve d’initiative, de dynamisme et de pro activité ;
  • Disposer d’une excellente capacité de communication, et de relations interpersonnelles, d’une bonne aptitude à travailler au sein d’une équipe pluridisciplinaire de haut niveau et à insuffler une dynamique de changement ;
  • Posséder de solides capacités d’expression écrite et orale et de réelles aptitudes à formuler de façon claire et concise ses idées ;
  • Faire preuve d’ouverture d’esprit, de volonté, d’adaptabilité et de souplesse dans les relations avec ses collaborateurs ;
  • Avoir une bonne connaissance des outils informatiques (Microsoft Excel, Word, power point et internet).

Valeurs fondamentales/principes directeurs

  • Intégrité : Démontrant la cohérence en matière de défense et de promotion des valeurs d'ONU Femmes dans les actions et les décisions, en conformité avec le Code de conduite des NATIONS UNIES.
  • Sensibilité culturelle/valorisation de la diversité : la démonstration d'une appréciation de la nature multiculturelle de l'organisation et la diversité de son personnel. La démonstration d'une perspective internationale, apprécier les différences de valeurs et de l'apprentissage de la diversité culturelle.

Les compétences de base

  • Professionnalisme : bonne connaissance des normes mondiales et nationales de l'autonomisation des femmes et l'égalité des sexes ; expérience de collaboration inter institutions est un atout.
  • Communication : excellentes aptitudes à la communication ; fortes aptitudes interpersonnelles ; capacité de préparer des documents professionnel et pratique.
  • Esprit d'équipe : excellentes compétences interpersonnelles et capacité à établir et maintenir des partenariats efficaces et des relations de travail, tant au sein du système des Nations Unies et qu’à l'externe ; capacité de travailler dans un environnement multiculturel et pluriethnique dans le respect de la diversité.
  • Éthique et valeurs : démonstration/préservation de l'éthique et l'intégrité.
  • Compréhension organisationnelle : démontrer les connaissances organisationnelles et son jugement.
  • Le partage des connaissances/apprentissage continu : l'apprentissage et le partage des connaissances et encourager l'apprentissage des autres.

Compétences fonctionnelles

  • Familiarité avec le travail d'ONU femmes et/ou d'autres instances multilatérales, bilatérales et la société civile, les leaders communautaires, les partenaires de développement.
  • L'expérience technique et pratique dans l’analyse des problèmes liés aux questions de la promotion du genre
  • Une solide compréhension de la gestion axée sur les résultats.
  • Capacité à gérer un grand volume de travail, éventuellement sous les contraintes de temps, et de travailler de façon autonome et exercer un bon jugement.
  • Capacité de travailler en collaboration et de fonctionner efficacement dans des domaines thématiques.
  • Ouverture au changement et capacité à recevoir/intégrer la rétroaction.

Required Skills and Experience

Education:

  • Minimum de Master 2 en sciences sociales (de préférence anthropologie ou sociologie) ou tout autre domaine des sciences sociales ;

Expérience:

  • Au moins 5 ans d’expérience dans des domaines pertinents et en lien avec les attentes de l’appel et capacité à entreprendre une analyse de genre des documents de politique ;
  • Connaissance avérée des pratiques, législations et politiques internationales ; et les instruments, y compris la violence contre les femmes ; et / ou la protection des droits de l’Homme ;
  • Expérience de la gestion et de la facilitation de dialogues de haut niveau, de tables rondes, de consultations avec les parties prenantes (y compris leaders traditionnels) aux niveaux local et national ;
  • Expérience de travail avec les initiatives des OSC et les autorités gouvernementales, locales et traditionnelles ;
  • Expérience des questions liées à l'égalité des sexes, aux réformes juridiques, politique et administrative, à l'autonomisation économique des femmes et à l’élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles ;
  • Une expérience professionnelle antérieure avec des agences du Système des Nations Unies serait considérée comme un atout ;
  • Solide connaissance des moeurs, us et coutumes de la RCA, de la situation des droits des femmes, de l’autonomisation économique des femmes, de la législation et des politiques sur les mécanismes sexospécifiques en Centrafrique ;
  • Bonne compréhension du genre et de ses intersections avec les indicateurs de développement, etc….
  • Compréhension des cadres juridiques et institutionnels sur la prévention et la réponse à la violence contre les femmes et les filles ;
  • Aptitude avérée à rédiger des rapports de recherche.

Langue:

  • La maîtrise de la langue française est nécessaire
Added 2 years ago - Updated 2 years ago - Source: jobs.undp.org