Consultant National vaccins (HPV)

This opening expired 3 years ago. Do not try to apply for this job.

WHO - World Health Organization

Open positions at WHO
Logo of WHO

Application deadline 3 years ago: Tuesday 5 Jan 2021 at 22:59 UTC

Open application form

Contract

This is a No grade contract. More about No grade contracts.

TERMES DE REFERENCE POUR RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT NATIONAL POUR L’INTRODUCTION DES VACCINS HEPB0 ET HPV DANS LES ACTIVITES DE VACCINATION DE ROUTINE AU BURUNDI.

I. JUSTIFICATION

1. Pourquoi l’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus dû au HPV?

Le cancer du col de l’utérus est au quatrième rang des cancers les plus courants chez la femme dans le monde. On estime qu’en 2018, le nombre annuel de nouveaux cas s’établissait à 570 000, avec 311 000 décès. À moins d’une intensification rapide des services de prévention, les prévisions indiquent que la charge de la maladie devrait progresser pour atteindre près de 460 000 décès par an d’ici 2040, soit presque 50% de plus qu’en 2018. Cette hausse sera inégale, les pays à revenu faible étant ceux où l’augmentation relative sera la plus forte, ce qui ne fera qu’amplifier la variabilité déjà forte des taux d’incidence et de mortalité du cancer du col dans le monde; près de 90% des décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination a affirmé que la vaccination anti-PVH est l’intervention la plus importante pour éliminer le cancer du col de l’utérus. En termes de vaccination, les objectifs intermédiaires suivants ont été proposés: d’ici 2030, il faudrait que tous les pays aient introduit le vaccin anti-PVH dans leur programme national de vaccination pour au moins une cohorte d’âge de filles et aient atteint une couverture d’au moins 80% pour la dose finale . Selon le SAGE, l’approche consistant à vacciner uniquement les filles est très efficace au niveau de la population et produit un fort effet d’immunisation collective, elle présente un très bon rapport coût/efficacité quel que soit le vaccin utilisé. Dans tous les pays, l’amélioration de la couverture chez les filles a un impact plus important sur le cancer du col que l’élargissement de la vaccination aux garçons. Dans le cadre de la prévention du cancer du col de l’utérus, la vaccination anti-PVH selon un schéma à 2 doses dans la population cible recommandée par l’OMS, à savoir les filles âgées de 9 à 14 ans, est la stratégie la plus efficace. À l’échelle mondiale, 85 pays (44%) ont introduit le vaccin contre le PVH dans leur programme national de vaccination, mais les pays présentant la plus forte charge de cancer du col sont à la traîne. On estime que seulement 25% des filles de 10 ans dans le monde vivent dans des pays où le vaccin anti PVH est accessible. Le vaccin a été introduit dans 84% des pays à revenu élevé, mais seulement 31% des pays à revenu intermédiaire et 12% des pays à revenu faible. Au Burundi, un projet de démonstration du vaccin contre le cancer du col de l’utérus (HPV) a été mené dans deux districts sanitaires pilotes de Ngozi et Rumonge au cours des mois de Décembre 2016 et Juin 2017 chez les filles scolarisées des classes de troisième année primaire et les filles de 10 ans non scolarisées. Au terme, s’avère indispensable. Fort de cette des résultats de cette phase pilote, le pays se propose d’introduire ce vaccin dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV) à partir de la fin de l’année 2021

2. Pourquoi l’introduction d’une dose de vaccin contre l’hépatite virale de type B à la naissance?

L'hépatite virale de type B est considérée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme un problème majeur de santé publique. Dans le monde, environ 257 millions de personnes seraient atteints de cette infection chronique et cette dernière entraînerait environ 887 000 morts par an dans le monde. Les estimations de l’OMS classent le Burundi parmi les pays à forte endémicité de l’hépatite B (≥ 8%). L’hépatite virale de type B est émaillée de complications graves comme la cirrhose du foie et l’hépato-carcinome. Il existe des vaccins sûrs et efficaces contre l’hépatite B depuis 1982.Selon le rapport du Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination(SAGE) d’octobre 2016, en 2015, le vaccin contre l’hépatite B figurait dans le calendrier de vaccination des nourrissons de 185 (95%) pays du monde, dont 97 (49%) assuraient comme recommandé l’administration d’une dose à la naissance. L’OMS estime qu’en 2015, 84% des nourrissons dans le monde ont reçu au moins 3 doses de vaccin contre l’hépatite B et 39% des nouveau-nés ont bénéficié de la dose à la naissance. Il a été observé que la vaccination contre l’hépatite B est corrélée à une baisse substantielle de l’incidence des infections aiguës et chroniques par le virus de l’hépatite B, ainsi que de la mortalité liée au carcinome hépatocellulaire. Le SAGE a conclu que la vaccination des nourrissons contre l’hépatite B confère une protection substantielle contre le portage chronique de l’HBsAg, qui mènera à terme à un recul important de la cirrhose et du carcinome hépatocellulaire. Le SAGE a réitéré l’importance que revêt la vaccination à la naissance et a vivement encouragé tous les pays à introduire sans plus attendre une dose universelle à la naissance dans leur calendrier de vaccination. Tous les nourrissons devraient recevoir leur première dose de vaccin anti-hépatite B dès que possible après la naissance, de préférence dans un délai de 24 heures. S’il n’est pas possible de respecter ce délai, la dose à la naissance reste efficace pour prévenir la transmission périnatale si elle est administrée dans les 7 premiers jours de vie, en particulier dans les 3 premiers jours. Toutefois, elle sera moins efficace que si elle avait été administrée dans un délai de 24 heures, l’efficacité du vaccin diminuant pour chaque jour écoulé. Même après 7 jours, une dose à la naissance administrée tardivement peut être efficace pour prévenir la transmission horizontale et demeure donc avantageuse. C’est pourquoi le SAGE recommande que tous les nourrissons reçoivent la dose à la naissance lors de leur première visite dans un établissement de santé, à tout moment jusqu’à la première dose de primovaccination. Si elle est administrée après 24 heures, elle sera consignée en tant que dose tardive à la naissance. La dose à la naissance devra être suivie de 2 ou 3 autres doses pour achever la série de primovaccination. Au Burundi, le vaccin contre l’hépatite B a été introduit dans la vaccination de routine en 2004. Depuis 2005, le vaccin contre l’hépatite virale de type B administré se présente sous une forme combinée, « le pentavalent », qui comprend les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la méningite à Haemophilus influenzae de type b (Hib) et l’hépatite virale de type B. Ce vaccin est administré aux enfants à l’âge de 6 semaines, de 10 semaines et de 14 semaines. Concernant l’introduction d’une dose à la naissance du vaccin contre l’hépatite virale de type B, le Burundi n’a pas encore honoré ses engagements. C’est dans ce cadre que le PEV en collaboration avec ses partenaires compte recruter un consultant national pour apporter un appui technique pour l’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans les activités de vaccination de routine au Burundi.

II. OBJECTIFS

2.1. L’objectif général

Contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité dues aux maladies évitables par la vaccination au Burundi.

2.2. Les objectifs spécifiques

• Elaborer le plan d’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus dans la routine ; • Elaborer le plan d’introduction d’une dose de vaccin contre l’hépatite virale de type B à la naissance dans la routine ; • Déterminer les activités préparatoires nécessaires pour ces deux projets ; • Déterminer les budgets de ces deux plans ; • Proposer une méthodologie détaillée et un chronogramme des activités; • Elaborer avec le PEV et les partenaires le système de notification et de suivi des MAPI ; • Produire un rapport de mission sur l’appui technique pour l’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans les activités de vaccination de routine au Burundi.

III. RESULTATS ATTENDUS

- Les deux plans d’action budgétisés pour l’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans la vaccination de routine au Burundi sont produits ; - La méthodologie et le chronogramme détaillé des activités d’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans la vaccination de routine sont élaborés par le Consultant en collaboration avec les partenaires clés et validés par l’autorité hiérarchique; - Un rapport de mission sur l’appui technique pour l’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans la vaccination de routine au Burundi est produit.

IV. METHODOLOGIE DE TRAVAIL

L’élaboration des deux plans d’action pour l’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans la vaccination de routine au Burundi sera fait dans un processus participatif et va s’étendre sur une période de 3 mois. Le consultant national travaillera avec le PEV et le comité technique qui sera mis en place à cet effet. Le comité technique sera réparti en commissions pour couvrir tous les domaines d’organisation (prestation des services , logistique et approvisionnement des vaccins, communication, sécurité des injections ,suivi-évaluation).Le comité technique assurera le suivi de tout le processus d’élaboration de ces deux plans d’introduction des deux vaccins dans la routine et sera composé de personnes ressources provenant du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA , d’autres ministères notamment ceux chargés de l’éducation et des finances, des représentants des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations de la société civiles. Le Consultant avec l’appui du comité technique devra rendre compte régulièrement au TL/FRH et aux autorités du Ministère de Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA du déroulement de la mission et des étapes en cours et celles déjà franchies pour leur approbation.

V. RESPONSABILITE DU CONSULTANT NATIONAL

• Réaliser le plan de travail sur une période de trois mois ; • Apporter tout l’appui technique nécessaire dans l’élaboration des deux plans d’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans la vaccination de routine au Burundi ; • Produire une méthodologie et un chronogramme détaillé pour l’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans la vaccination de routine; • Motiver et participer à l’organisation des réunions prévues et faciliter les échanges ; • Produire un rapport d’étapes hebdomadaire et • Produire un rapport de mission intégrant toutes les réalisations; • Formuler des recommandations aux différentes parties prenantes pour améliorer la qualité de l’introduction des vaccins HepB0 et HPV dans la vaccination de routine.

VI. PROFIL ET COMPETENCE REQUIS

• Le consultant doit remplir les conditions suivantes: • Être Médecin, avoir une spécialité en santé publique ou en épidémiologie serait un atout; • Avoir une expérience d’au moins 5 ans dans l’organisation d’introduction des nouveaux vaccins, surveillance épidémiologique, la mise en œuvre des programmes de santé publique • Avoir au moins 3 ans d’expérience pratique dans un Organisme international dans le domaine de renforcement du PEV constitue un avantage ; • Être indépendant des services de santé publique ; • Maîtriser l’outil informatique : traitement de texte et logiciels de traitement et d’analyse de bases de données et de cartographie des données épidémiologiques ; • Avoir une excellente connaissance du Français.

VII. DUREE DE LA CONSULTANCE

• La durée du travail du consultant est 3 mois

Added 3 years ago - Updated 3 years ago - Source: who.int