1. Contexte

   Décrire brièvement la justification du poste et le contexte dans lequel il s’inscrit.

L'Afrique subsaharienne reste le foyer du paludisme qui constitue un défi important en matière de santé et de développement. Le paludisme est responsable d’une réduction annuelle moyenne de 1,3 % de la croissance économique dans les pays africains fortement endémiques. Globalement, la Région africaine de l’OMS a enregistré 95 % de tous les cas de paludisme et 96 % de tous les décès dus au paludisme en 2021. Entre 2000 et 2015, la région africaine a enregistré des progrès dans la lutte contre le paludisme, avec une baisse de 66 % de la mortalité et une réduction de moitié de la prévalence et de l’incidence du paludisme chez les enfants âgés de 2 à 10 ans2. Après cette période de succès sans précédent, les progrès dans la réduction de la charge mondiale du paludisme sont au point mort. Dans la région africaine, seuls 9 pays ont atteint l’objectif de la Stratégie technique mondiale 2020, et nous ne sommes pas en voie d’atteindre les objectifs de mortalité et de morbidité liées au paludisme pour 2025 au niveau mondial.

Le maintien d’un leadership fort du programme national, d’un engagement politique, d’une capacité technique et la création de partenariats et d’une coordination, y compris avec le secteur privé et la communauté, restent essentiels pour atteindre les objectifs fixés. Face à l’amenuisement constant des ressources externes qui ont jusqu’à présent soutenu les efforts destinés à combattre et à éliminer le paludisme, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique et ses partenaires dans le domaine du paludisme, ont maintenu leur collaboration avec les pays en vue de renforcer l’environnement des programmes de lutte contre le paludisme fondés sur des données probantes.

C’est dans ce contexte que le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique cherche à actualiser sa liste de consultants internationaux ayant les compétences requises dans des domaines techniques spécifiques pour fournir des capacités mobilisables additionnelles en cas de besoin.

Une prise en charge rapide et appropriée des cas de paludisme est essentielle pour réduire la mortalité due à la maladie dans différents contextes de transmission. La détection et la classification des cas constituent également le point de départ des activités de surveillance de la maladie, en particulier dans les zones de faible transmission. Il est essentiel de disposer des capacités techniques nécessaires à la prise en charge appropriée des cas de paludisme simple et grave et la prise en charge intégrée des cas par les communautés, des distribution massive de médicaments, des stratégies de chimioprévention recommandées telles que le traitement préventif intermittent pendant la grossesse et chez le nourrisson ainsi que la chimioprévention du paludisme saisonnier. Il est également essentiel de disposer de telles capacités pour mener des études sur l’efficacité thérapeutique afin de garantir l’efficacité des traitements choisis et d’assurer la qualité des soins au niveau de la prestation de services.

Le soutien technique visant à renforcer les capacités de prise en charge des cas de paludisme dans tous les contextes de transmission (du plus élevé au plus faible) et le contexte du système de santé sont essentiels à la réalisation des objectifs stratégiques de lutte contre le paludisme énoncés dans la Stratégie technique mondiale 2021-2030. Les approches pratiques et concrètes du renforcement des capacités fournissent également un retour d’information important pour adapter et assurer l’amélioration continue de la prestation de services.

La liste de consultants identifie des consultants préqualifiés ayant des compétences et une expérience pertinente en matière de prise en charge des cas de paludisme et d’études sur l’efficacité thérapeutique pour soutenir les multiples axes de travail exécutés sous la supervision de l’équipe du Bureau régional pour l’Afrique en charge de la lutte contre le paludisme. La préqualification permettra également de sélectionner et de déployer rapidement une ressource technique selon les besoins pour soutenir les activités liées à la prise en charge des cas de paludisme.

1. Objectifs

L’objectif général est de s’assurer que les États Membres reçoivent un soutien suffisant ainsi qu’une orientation adéquate dans l’adoption et la mise en œuvre des interventions de prise en charge des cas de paludisme.

Les objectifs spécifiques s’articulent comme suit :

1. Soutenir l’élaboration de politiques en faveur de l’adoption et de la mise à l’échelle des stratégies, lignes directrices et outils de prise en charge des cas.
2. Soutenir la documentation des meilleures pratiques et exemples de réussite en matière de prise en charge des cas et de qualité des soins.
3. Soutenir le suivi de la résistance aux médicaments antipaludiques utilisés dans la prise en charge des cas.
4. Proposer des moyens innovants de renforcer la collaboration et le partenariat (y compris l’identification des besoins en termes de capacités) au niveau national de manière à améliorer la mise en œuvre des interventions de prise en charge des cas.

Contexte organisationnel

Sous la supervision générale du directeur de l’UCN, du conseiller régional pour la lutte antipaludique et de membres désignés du personnel de l’OMS AFRO et de l’OMC, le superviseur principal sera le point focal des équipes d’appui interpays pour les activités réalisées dans la sous-région. Il servira également de second point de contact au Bureau régional tel que désigné par le directeur du groupe organique Maladies transmissibles et le conseiller régional pour la lutte antipaludique.

2. Résultats

   Décrire clairement les tâches et les prestations à réaliser dans le contexte décrit ci‑dessus.

Celles‑ci doivent être spécifiques et assorties de délais.

Résumé des tâches assignées

Sous la supervision générale du directeur de l’UCN, du conseiller régional pour la lutte antipaludique et de membres désignés du personnel de l’OMS AFRO et de l’OMC, le superviseur principal sera le point focal des équipes d’appui interpays pour les activités réalisées dans la sous-région. Il servira également de second point de contact au Bureau régional tel que désigné par le directeur du groupe organique Maladies transmissibles et le conseiller régional pour la lutte antipaludique.

Le ou la titulaire du poste devra s’acquitter des tâches suivantes :

• Collaborer avec les fonctionnaires techniques de la lutte antipaludique et les points focaux de l’équipe d’affectation multipays pour fournir une assistance technique aux ministères de la santé sur place en vue de soutenir les pays dans l’actualisation des lignes directrices sur la prise en charge des cas.
• Soutenir l’introduction et l’utilisation de nouvelles stratégies et de nouveaux outils dans la prise en charge des cas de paludisme.
• Mener une évaluation rapide et des audits de la qualité des soins, des activités de formation et de la supervision de soutien des agents de santé en première ligne.
• Renforcer les capacités locales des agents du ministère de la santé en matière de prise en charge appropriée des cas et d’études sur l’efficacité thérapeutique.
• Faciliter l’adoption de politiques sur l’utilisation rationnelle des antipaludiques et sur la pharmacovigilance.
• Contribuer, le cas échéant, aux procédures opérationnelles standardisées sur la prise en charge des cas de paludisme, aux interventions de distribution massive de médicaments et de chimioprévention, conformément aux recommandations de l’OMS.
• Faciliter les exercices pratiques sur le terrain, selon les besoins.

Le travail englobera :

• La participation à des audits de la qualité des soins antipaludiques.
• Des visites sur le terrain dans les districts et des interactions avec les communautés affectées et les agents de santé impliqués.
• Une assistance technique et la formation des agents de santé impliqués dans la mise en œuvre de la prise en charge des cas de paludisme et des activités de chimio prévention.
• L’implication des autorités nationales et autres parties prenantes sur les principaux points d’action à traiter.

Au nombre des prestations attendues figurent :

• Des rapports de visites sur le terrain dans les districts touchés et d’autres rapports d’activité.
• Les rapports des activités de formation.
• Les procès-verbaux des réunions avec les autorités nationales, les partenaires clés et les autres parties prenantes.

Les délais seront définis en fonction de la portée et de l’ampleur de chaque consultation.

3. Qualifications, expérience, compétences et langues

   Identifier les qualifications académiques et l’expertise requises pour le poste.

Formation (qualifications)

• Essentiel : Diplôme universitaire de troisième cycle en médecine ou en santé publique.
• Souhaitable : Diplôme en malariologie, prise en charge des maladies infectieuses ou qualité des soins.

Expériences

Essentiel :

• Sept ans d’expérience dans le domaine de la prise en charge des cas de paludisme et au moins cinq ans d’expérience professionnelle dans la facilitation des efforts de renforcement des capacités des agents de santé intervenant dans des contextes difficiles.
• Expérience professionnelle dans des programmes nationaux de lutte contre le paludisme.

Souhaitable :

• Expérience dans le soutien aux études sur l’efficacité thérapeutique, aux interventions de chimioprévention du paludisme telles que le traitement préventif intermittent pendant la grossesse, la chimioprévention du paludisme pérenne et la chimioprévention du paludisme saisonnier. Expérience dans la réalisation d’audits cliniques et d’activités de supervision de soutien.
• Compétences en méthodes andragogiques.
• Une expérience professionnelle à l’OMS constitue un atout.

Aptitudes

• Solide connaissance de la prise en charge clinique des cas de paludisme, de l’épidémiologie des maladies transmissibles avec une expérience spécifique de l’épidémiologie du paludisme.
• Expérience avérée dans l’élaboration de politiques, de stratégies et de directives relatives au paludisme.
• Compétences et connaissances avérées en matière de développement et d’évaluation de la qualité des soins cliniques.
• Compétences en présentation et en communication.

Compétences :

Le ou la candidat (e) doit pouvoir :

1. Produire des résultats
2. Communiquer de manière crédible et efficace
3. Veiller à l’utilisation efficace des ressources
4. Progresser dans un environnement en constante évolution
5. Respecter et promouvoir les différences individuelles et culturelles ; établir et promouvoir des partenariats dans toute l’Organisation et au-delà.

Langues et niveau requis

• Maîtrise de l’anglais, du français ou du portugais au niveau expert

• Une connaissance pratique d’une deuxième langue internationale est considérée comme un avantage supplémentaire.

  4. Voyages – Un avis médical d’aptitude est requis en cas de voyage

  Les consultants sur site reçoivent des frais de subsistance – veuillez consulter la note d’information 08/2019 pour plus d’indications sur les critères d’éligibilité.

Lieu d’affectation : Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Brazzaville, République du Congo.

5. Rémunération et budget (frais de voyage exclus)

Taux [journalier ou mensuel ou pour les services linguistiques et d’édition par nombre de mots ou nombre de pages] :

Niveau proposé : P4 sur la base des qualifications et de l’expérience.

Devise :

Dollar des États‑Unis (USD)

Horaires de travail (le cas échéant) :

Veuillez vous référer à la note d’information 09/2021 pour obtenir des indications sur les taux applicables aux consultants.